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mercredi 1 août 2007

Johnny Podres au Québec


J'avais déjà entendu cette histoire, mais je n'avais jamais pu la confirmer. Jusqu'à hier.

La recherche historique est plus facile que jamais à l'ère d'internet, et je m'amusais à fouiller dans des journaux de l'état de New York, quand j'ai trouvé une référence au fait que le lanceur Johnny Podres avait lancé pour Valleyfield en 1950.


À l'été 1950, Podres est un jeune lanceur gaucher de 17 ans qui vient de graduer de son école secondaire de Mineville-Witherbee, NY, son patelin natal. Il disputera ses premiers matchs "semi-professionnels" au Québec, plus précisément avec Valleyfield, qui évolue dans une des nombreuses ligues semi-pros florissantes au Québec à cette époque.


La recherche n'est pas encore assez avancée pour savoir comment Podres s'est retrouvé à Valleyfield, ni même s'il y a bien lancé. Tout ce qu'on sait, c'est que son séjour a été de courte durée. Arrivé au plus tôt fin juin après l'école, en août il a déjà quitté l'équipe pour Burlington de la ligue Northern, un circuit essentiellement professionnel mais non affilié avec le baseball majeur.

L'année suivante, il est signé par les Dodgers. Il remporte 21 victoires dans les mineures, et en 1952, se retrouve avec les Royaux. Il amorce la saison 1953, à 20 ans seulement, avec le grand club où il a une fiche de 9-4 et une MPM de 4,23. Il débute le 5e match de la Série Mondiale, mais ne franchit pas la 3e manche et subit la défaite. Les Dodgers perdent en 6 matchs face aux Yankees.

Après une année de consolidation en 1954, il a une fiche de 9-10 avec une MPM de 3,95 en 1955. Dodgers et Yankees se retrouvent en Série Mondiale, et Podres lance un match complet dans le 3e match, aidant les Dodgers à l'emporter 8-3 et à réduire l'écart dans la série à 2-1. Il revient pour le 7e match et devient un héros à Brooklyn, alors qu'il blanchit les Yankees dans un autre match complet, dirigeant les siens à une victoire de 2-0 et à leur premiere victoire en Série Mondiale de leur histoire. Il devient le premier récipiendaire du titre de joueur le plus utile de la Série Mondiale.


À ceux qui ont visité Cooperstown, à l'extérieur du musée se trouve des statues de Podres et Roy Campanella commémorant cet événement.

En pleine gloire, il rate la saison 1956 alors qu'il fait son service militaire, dans la Marine. Il revient en 1957 pour sa meilleure saison, alors qu'il mène la ligue pour la MPM, le WHIP et les blanchissages, mais n'obtient qu'une fiche de 12-9.

Il suit ensuite les Dodgers à Los Angeles, où de 1958 à 1963, il remporte à chaque année au moins 13 victoires, avec un sommet de 18 en 1961. Sa MPM est aussi inférieure à 4,00 à toutes les saisons sauf une. Les Dodgers ajoutent deux autres titres de la Série Mondiale en 1959 et 1963, et Podres débute 3 matchs, où il a une fiche de 2-0 et une MPM de 3,06. En 1962, il retire 8 frappeurs sur des prises de façon consécutive. Il participe aussi à 4 matchs des étoiles.


Il rate pratiquement toute la saison 1964 en raison de blessures, ce qui allait marquer un tournant dans sa carrière. Utilisé de plus en plus souvent comme releveur, il ne figure plus dans les plans des Dodgers qui finissent par vendre son contrat aux Tigers en mai 1966. Il devient un releveur/partant d'urgence fiable avec ceux-ci, avec des MPM de 3,43 et 3,87 en 1966 et 67, mais il est libéré après cette dernière saison.

Après une saison hors du baseball, il complète sa carrière avec l'équipe d'expansion des Padres en 1969. Il termine sa carrière avec une fiche de 148-116 et une MPM de 3,68 en 2265 manches.

Il a ensuite débuté une longue carrière d'instructeur, qui inclut des séjours dans les majeures comme instructeur des lanceurs avec les Padres, Red Sox, Twins et Phillies.

Et pendant quelques semaines, le jeune gaucher a épaté les fans de Valleyfield, qui ont pu avoir un avant-goût de sa belle carrière.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

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