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jeudi 23 août 2007

La raclée et autres nouvelles

Grosse soirée hier avec ce match incroyable où les Rangers ont battu les Orioles 30-3 dans le premier match d'un programme double.

J'aurais pu vous donner tout un liste d'exploits remarquables dans ce match et qui a fait ces exploits la dernière fois, mais je me suis rendu compte que je ne voulais pas nécessairement devenir le Jayson Stark (d'ESPN) francophone. À la place, je vais faire comme de vieux chroniqueurs et vous raconter une histoire de jeunesse.

Je viens d'une petite ville qui n'avait qu'une équipe de baseball par catégorie d'âge, et on formait habituellement une équipe moyenne à forte dans notre ligue régionale de calibre B. Rendu au niveau bantam, l'équipe peewee de ma ville eu une saison du tonnerre et remporta tous ses matchs, si bien que l'année suivante, un règlement au niveau régional fut passé obligeant les villes avec une seule équipe à les faire jouer dans le calibre A. Soudainement, on s'est retrouvé vers le bas des classements, mais on s'en sortait quand même pas si mal. Je n'ai jamais vécu de matchs aussi humiliants que ce 30-3 (quoi que j'étais marqueur pour une défaite de 35-1 ou quelque chose du genre de notre équipe junior A), mais je raconte brièvement notre pire match.

Tournoi bantam à Sherbrooke, on a battu un des adversaires de notre ligue, avec qui on a une certaine rivalité, dans le premier match, pour se retrouver dans un match sans lendemain face à une équipe de la région de Montréal. Le match est au stade Amédée-Roy, un vrai stade comparativement aux parcs où on joue habituellement. C'est la première fois qu'on y joue, et déjà, nous sommes impressionnés.

Le match est un vendredi soir, très tard. Si je me rappelle bien, il devait normalement débuter vers les 21h30, mais il est pratiquement 23h quand on saute sur le terrain.

Après toute cette attente, le match est terminé après quelques minutes. On se fait retirer dans l'ordre en 1ere manche face à un lanceur imposant aux balles à effet déstabilisantes. Puis, dans la 2e moitié de la 1ere manche, c'est la débandade. Notre lanceur ne trouve pas la zone des prises. Quand il la trouve, la balle est frappée solidement. Quand un joueur pourrait sauver la situation, il fait un mauvais jeu (incluant un de ma part). Il reste des manches à jouer, mais c'est fini. On perd par plus d'une demi-douzaine de points, et la tête n'y est plus. Nous sommes abattus, ébranlés, sortis du match.

Le reste du match est une épreuve. Les pieds bien trempés par la rosée au champ centre, chaque petit délai dans le match me semble interminable. J'ai l'impression d'être dans un de ces cauchemars où tout ce qui pouvait arriver de pire arrive. Les athlètes sont capables de mettre de côté ces énergies négatives, mais, en plus de n'avoir jamais été très bon dans cet aspect du jeu, je viens de réaliser mon classement relatif dans l'énorme bassin de joueurs de baseball de mon âge. J'attends une chance de me racheter, mais le mieux que nous allons réussir à faire est de limiter les dégâts et éviter l'humiliation totale. Le "mercy rule" nous sauve après 5 manches, avec une défaite de 15-1 ou quelque chose du genre.

J'imagine que même si les Orioles n'ont pas senti hier qu'ils n'avaient pas leur place dans la ligue, ils ont quand même trouvé la soirée bien longue, surtout qu'un 2e match suivait.

Les petits

Les jeunes Canadiens ont été éliminés hier à la Série Mondiale des Petites Ligues. Quelle expérience, mais quelle pression ce doit être pour ces jeunes. Ils ont offert une belle performance face à une forte équipe de Curacao, terminant 3e dans leur division derrière ceux-ci et les toujours redoutables Japonais. Surveillez les matchs de finale ce weekend à la télévision.

Les séquences

Les belles séquences de Brandon Webb (42 manches sans donner de points) et Bobby Jenks (41 frappeurs retirés consécutivement) ont pris fin cette semaine. Jenks a égalé le record de Jim Barr, tandis que Webb a eu la séquence la plus longue depuis qu'Orel Hershiser a établi le record de 59 en 1988.

Il faut applaudir ces exploits. Il se marque 4,64 points par match cette saison dans la Nationale, 4,88 dans l'Américaine. Quand Hershiser a établi sa marque, il s'en marquait 3,88 dans la Nationale. En 1991, quand Barr a établi son record, c'était 3,91.

La séquence de Webb inclut 17 manches au Chase Field, fort stade de frappeurs, mais aussi 16 à San Diego et Los Angeles, dans des stades de lanceurs. (les 9 restantes sont à Atlanta, stade neutre mais contre une bonne équipe offensive).

La séquence d'Hershiser est essentiellement dans des stades de lanceurs (Dodger Stadium, Astrodome, Candlestick Park), avec deux matchs dans des stades de frappeurs (Stade Olympique, Atlanta-Fulton County Stadium).

Deux très beaux exploits de lanceurs, eux qui se sont fait voler la vedette par les frappeurs dans la dernière décennie.

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