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samedi 7 avril 2007

La Ligue Provinciale 1949 (partie 2)

Première partie

Les joueurs ayant signé avec la ligue Mexicaine avaient été suspendus par le baseball majeur pour une période de 5 ans, question d'empêcher l'hémorragie de ses meilleurs joueurs vers cette nouvelle ligue. Après une première saison intéressante, la ligue mexicaine connaît des ratés en 1947. Profitant probablement du fait que les joueurs avaient peu d'autres options, on tente de couper leur salaire, puis finalement les chèques commencent à tarder à entrer.

Dans le groupe, quelques uns ont une belle option : les Québécois. En effet, une ligue d'assez haut niveau à l'extérieur du baseball organisé s'était à nouveau formé dans le sud du Québec. Existant de manière sporadique depuis la fin du XIXe siècle, la ligue provinciale avait connu de beaux jours à l'extérieur du baseball organisé en 1937-39, suivi d'une saison misérable dans le baseball organisé en 1940. Après la guerre, la ligue s'était reformée sans Granby et Sherbrooke, qui tentait à nouveau l'expérience du baseball organisé, encore sans succès. En 1947, ils étaient de retour.

Encore d'un calibre relativement faible, les dirigeants voient toutefois le potentiel d'étendre les billets pour rapatrier des vedettes locales. Jean-Pierre Roy fait le saut en premier en 1947 avec St-Jean et il domine la ligue. Ce n'est vraiment qu'en 1948 que la ligue s'ouvre vraiment, avec Roland Gladu qui devient gérant à Sherbrooke.

En effet, on se rend vite compte qu'on a la chance d'attirer toutes ces vedettes au Québec, étant donné le peu d'options qu'ils ont. Max Lanier tente bien d'organiser les Max Lanier's all-stars, mais on menace de boycott toute équipe les affrontant. Certains n'ont d'autres choix que d'accepter d'autres boulots.

C'est ainsi que Gladu n'a aucun mal à recruter Ralph McCabe et Adrian Zabala, deux anciens lanceurs des majeures. Il est aussi rejoint par l'enfant chéri de la région, Paul Calvert, un autre ancien lanceur des majeures qui avait lancé à Sherbrooke comme adolescent. Roy recrute pour St-Jean Bobby Estalella, en plus de deux vedettes des Negro Leagues, Terris McDuffie et Buzz Clarkson. S'en suit une course vers les bons joueurs, qu'on paie de plus en plus cher. St-Hyacinthe rapatrie des mineures le Québécois Paul Martin et l'ancien des Royaux Connie Creeden, Granby va chercher le receveur Milt Welch, un ancien des Tigers, ainsi que Joe Monteiro des Negro Leagues. Drummondville est lent à réagir, mais pour la fin de la saison, acquiert les services de Stan Bréard et Danny Gardella. À Farnham, on n'a pas le budget pour les grosses vedettes, mais on puise allègrement dans les Negro Leagues, avec notamment les frères Willie et Dave Pope.

Pour 1949, Bréard accepte le poste de gérant de Drummondville, et on est près à aller chercher les dernières grosses vedettes encore disponibles...

À suivre.

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