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dimanche 18 mars 2007

Russ Adams et les Jays

Les Jays ont une bonne petite équipe. En fait, dans n'importe quelle autre division, ils auraient de très bonnes chances de faire les séries. Ils ont deux de ces vedettes autour desquelles ont construit une équipe (Halladay et Wells), entourés d'excellents joueurs comme B.J. Ryan, A.J. Burnett, Troy Glaus, Frank Thomas et Alexis Rios. D'ailleurs, ce sont des joueurs comme Rios qui manquent cruellement aux Jays : bons et peu chers. Les Jays ont été très bons pour aller chercher du talent via le marché des joueurs autonomes, et ils ont obtenu un rendement assez bon (jusqu'ici). Mais à moins d'être les Yankees, pour que la recette prenne, on a besoin de joueurs développés à l'interne qui coûtent presque rien.

Russ Adams et, dans une moindre mesure, Aaron Hill, illustre bien l'incapacité des Jays dans ce domaine. Adams a été retourné hier au club AAA, n'ayant même pas été considéré pour une place sur l'équipe. On se rappelle qu'Adams, 15e joueur repêché en 2002, avait passé la saison 2005 comme arrêt-court partant, puis la saison dernière, il avait cédé la place à Hill, se déplaçant au deuxième but. Adams a frappé pour ,219/,282/,319 et n'a pas complété l'année à Toronto. Hill a été meilleur avec le bâton, mais sa défensive laissa à désirer. Les Jays ont dû retourner Hill au deuxième but et endurer John McDonald comme arrêt-court partant.

Cette année, c'est Royce Clayton qui devrait être à l'arrêt-court, pas vraiment la définition d'un joueur d'équipe championne...

Pour en revenir à Adams, rappelant qu'en 2002, il avait été sélectionné tout juste devant Scott Kazmir, Nick Swisher, Cole Hamels, Jeff Francoeur, Joe Blanton et Matt Cain. C'est facile de porter un jugement presque cinq ans plus tard, mais là où l'approche Moneyball de J.P. Ricciardi a le plus échouée est au repêchage. En focusant sur des joueurs collégiaux plus près des majeures, avec une bon oeil au bâton, on finit par repêcher des joueurs comme Adams dont le potentiel n'est pas tellement élevé pour un choix de première ronde.

En attendant, les Jays devront espérer que le milieu de l'avant-champ sera moins un trou noir que l'an dernier. Et Adams, lui, devra espérer qu'on l'envoie dans une autre organisation, où il ne sera plus un synonyme d'échec organisationnel.

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