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lundi 26 mars 2007

Optimisme printanier

Ah, le camp d'entraînement. Toutes les équipes sont encore dans la course, étant toutes à égalité au premier rang. Dans la plupart des villes, on se permet de rêver à une saison où l'équipe est dans la course jusqu'à la fin. Dans un marathon comme la saison de baseball, rien de plus déprimant que de se faire distancer dans les premiers dix kilomètres...

Les joueurs sont tous très optimistes. Leurs blessures sont choses du passé, ils ne se sont jamais sentis aussi mieux, ils sont dans la meilleure forme de leur vie. Ils ont travaillé dur tout l'hiver, perdant 15 livres de gras ou en gagnant 15 de muscles. Ils ont aussi travaillé sur un nouveau lancer dévastateur, ou ont modifié un peu leur élan, qu'ils promettent de perfectionner durant le camp. Ils ont confiance dans leur équipe. Ils sont prêts à connaître la meilleure saison de leur carrière.

Les dirigeants, marketing oblige, mais aussi les journalistes, embarquent habituellement dans le jeu. Les éléments semblent être en place pour que l'équipe puisse compétitionner, les joueurs acquis durant la saison morte vont transformer l'équipe, etc. C'est aussi une occasion de parader les prospects de l'organisation, qui sont à ce moment tous des Roger Clemens ou Alex Rodriguez en devenir.

Habituellement, plus l'équipe est mauvaise, et plus le rêve est de mauvaise qualité : le conditionnel est omniprésent. Si on évite les blessures, si le joueur X retrouve son aplomb d'antan, si le joueur Y fait le bond en avant qu'on lui prédit, si les adversaires sont malchanceux, on a une chance...

On sait que la plupart de ces affirmations ne valent rien, mais on veut y croire. La dure réalité de la saison va briser la plupart de ces espoirs. Mais à chaque année, au moins une équipe va dépasser les rêves les plus fous de ses fans. Et c'est ce qui nous tient accrocher.

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