Pierre-Luc et sa saison spéciale

Pierre-Luc Laforest a toute une saison au AAA. Pour le frappeur de 29 ans, la saison a été fertile en émotions, avec son rappel dans les majeures, puis son explosion de puissance au AAA.

Hier soir, il a été 2 en 3 avec 2 points produits, un double et 2 buts sur balles. Plutôt atypique pour lui, car il a 21 circuits, mais seulement 2 doubles et 16 simples! Il frappe pour ,214/,341/,571 lui qui a 35 buts sur balles et 49 retraits au bâton en 182 apparitions.

C'est une bonne saison, pas excellente en terme de production en raison de la faible moyenne, mais d'un point de vue marketing, c'est probablement très bon. Pierre-Luc se fout probablement du sort de son équipe, mais souhaite attirer l'attention, que ce soit d'une équipe des majeures ou même du Japon. De ce côté, c'est probablement réussi.

Quelques autres saisons spéciales dans le ratio circuits/doubles

Eddie Robinson, Yankees, 1955. ,208/,358/,491, un double et 16 circuits en 173 apparitions. Un ancien frappeur vedette, ce fut une anomalie dans sa carrière alors qu'il finit sa carrière avec autant de doubles que de circuits (172). Il ne disputa que deux saisons, mauvaises, après celle-ci.

Mark McGwire, Cards, 2000 et 2001. En 2000, Big Mac frappa pour un fabuleux ,305/,483/,746 en 236 apparitions. Ceci incluait 8 doubles et 32 circuits. En 2001, sa dernière saison, il frappa pour ,187/,316/,492 en 299 apparitions avec 4 doubles et 29 circuits. Il fut aussi retiré au bâton 118 au bâton. McGwire était rendu un "one-trick-pony" à ce moment, même si ce fut le cas pour une bonne partie de sa carrière alors qu'il frappa 583 circuits contre 252 doubles. Ce n'est jamais arrivé qu'il frappe plus de doubles que de circuits en une saison.

Dave Kingman, Mets, 1982. ,204/,285/,432 en 535 apparitions avec 9 doubles et 37 circuits. Aussi, 156 retraits au bâton. Un autre pour qui c'était tout ou rien. Contrairement aux autres, en plus, peu de buts sur balles. Il a terminé sa carrière avec 240 doubles et 442 circuits, et une seule saison avec plus de doubles que de circuits, sa saison recrue.

Jim Lemon, Senators, 1960. ,269/,354/,508 en 528 présences, avec 10 doubles et 38 circuits. La saison qui apparaît la plus normale, qui amena Lemon à son seul match des étoiles. Ce fut aussi sa dernière bonne saison. En carrière, 121 doubles et 164 circuits.

Au total, ça ne semble pas un très bon signe pour l'avenir, alors que les joueurs des majeures avec ce profil étaient des frappeurs de puissance sur la pente descendante. Espérons pour Pierre-Luc que ça signifie plutôt un changement d'approche au bâton! En même, c'est pas mal d'être comparé à Big Mac, Lemon et Kingman!