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vendredi 31 août 2007

Ça se corse

Il y avait de grosses séries cette semaine, et ça a joué dur. J'ai suivi d'assez près la série Cubs-Brewers, mais il y avait de l'action dans 4 autres divisions.

Red Sox - Yankees : Les Red Sox avaient la chance de quasiment s'assurer du premier rang de la division, alors qu'ils ont amorcé la série de 3 matchs avec 8 matchs d'avance. Au grand plaisir de ceux qui aiment prédire la prochaine chute des Red Sox, les Yankees ont balayé la série et sont maintenant à 5 matchs des Red Sox (et meilleurs deuxièmes).

Les Yankees n'ont pas complètement démoli les Red Sox, mais ils ont battu Dice-K, Schilling et Beckett. L'attaque des Yankees est vraiment en feu depuis la pause du match des étoiles. Par exemple, en août, les 7 frappeurs ayant eu le plus de présences ont tous frappé pour plus de ,300. C'est moins joli chez les lanceurs, avec une MPM de plus de 5,00. Mike Mussina sera remplacé, une histoire un peu triste pour le sympathique lanceur, mais les Yankees n'ont pas le choix. Voir le texte de Marc Antoine Godin sur le sujet.

Mets - Phillies : Restons dans l'Est, ou là aussi les Mets avaient l'occasion de mettre fin aux aspirations des Phillies, qui étaient à 6 matchs avant la série de 4 matchs entre les équipes. Mais non, les Phillies ont balayé la série et se retrouvent à 2 matchs. La série inclut un match décidé en 10e manche, où après que Tom Glavine ait lancé 7 manches sans points, Feliciano-Heilman et Mota ont donné 4 points en 2 manches. Hier, les Mets ont marqué 5 points en 8e pour prendre les devants 10-8. On a demandé à Billy Wagner d'obtenir les 6 derniers retraits, mais il a donné 3 points en 1,1 manche...Il a aussi causé sa perte en étant incapable de retenir les coureurs, Jayson Werth volant deux buts et Tadahito Iguchi, un.

Vous vous rappelez des articles sur Jose Reyes, futur MVP? Il est à ,274/,336/,423 en 2e moitié de saison. Avec le retour de Chase Utley, les Phillies seront dangereux. Pat Burrell est aussi en feu depuis la pause du match des étoiles.

Angels-Mariners : C'est les Mariners qui avaient la possibilité de faire du dommage, ayant réduit l'avance des Angels à deux matchs avant la série de 3 matchs. Mais ce sont les Angels qui ont fait mal aux Mariners, les dominant 24-8 et balayant la série. L'avance de 5 matchs est plus confortable.

Le fait saillant de la série a été le 2e match, alors que le partant des Angels, Ervin Santana, a été sortie en 1ere manche, ayant donné 5 points. Dustin Moseley a été excellent en relève, gardant les Angels dans le match, pendant que Jeff Weaver et Brandon Morrow ont tout gâché. Les Mariners ont perdu 10-6.

Padres-D'backs : Les D'backs amorçaient la série de 4 matchs avec 3 matchs d'avance, mais la série ne s'est pas déroulé comme prévu. Une défaite contre Jake Peavy, ça va, mais perdre quand Brandon Webb est au monticule, ça fait mal. Dans le 3e match, bon duel entre Micah Owings et Greg Maddux, mais Doug Slaten et Brandon Lyon gâchent le bon travail en 8e et les Padres rejoignent les D'backs au sommet. Hier, ils devaient battre Chris Young pour éviter de tomber 2e. Ennuyé par les blessures, Young n'a pas bien lancé et les Padres se sont retrouvés avec une avance de 8-0 en 7e. Ça a été plus compliqué que prévu, mais les D'backs ont gagné 8-7, reprenant seuls le 1er rang.

Avez vous remarqué la performance de Milton Bradley à San Diego? Depuis son arrivée, il est excellent (,345/,441/655), donnant un sérieux coup de main aux Padres. Les D'backs ont eu moins de succès avec leurs acquisitions. Joe Kennedy et B-H Kim ont eu des MPM de plus de 20,00 et Jeff Cirillo frappe pour ,158!

À surveiller ce weekend

Mets vs Braves (FOX, samedi 15h30, TBS, dimanche 13h). Les Braves sont à 4,5 matchs des Mets et autant du meilleur deuxième, les Padres.

D'backs vs Rockies. Les Rockies sont à 6 matchs des D'backs et 5 des Padres.

Dodgers vs Padres. (Sportsnet Pacific, samedi 22h) Les Dodgers sont à 3 matchs des Padres, 4 des D'backs.

jeudi 30 août 2007

Yost vs Piniella, on sort la matrice!

Gros match à Chicago entre Brewers et Cubs. Le début du match a été plutôt atroce, alors que les deux lanceurs, Manny Parra et Ted Lilly, étaient incapables de trouver le marbre.

Ça s'est amélioré par la suite, et on a eu droit a une belle fin de match.

Début de la 9e, les Brewers perdent 5 à 3 mais ont des coureurs au 1er et 2e avec aucun retrait. Les frappeurs à venir sont J.J. Hardy, Ryan Braun, Prince Fielder, Corey Hart et Kevin Mench.

Yost a décidé de faire déposer l'amorti à Hardy. Est-ce une bonne décision? J'avoue ne pas être certain. Pour essayer de voir si ça a du sens, examinons la matrice de probabilité de victoire. C'est simple cette matrice, on a pris un grand ensemble de matchs, et on a divisé chaque jeu selon la situation (score, manche, coureurs, retraits) et regardé la fréquence à laquelle chaque équipe a gagné dans ces situations.

Donc voilà, dans la situation des Brewers, ils avaient 22,9% des chances de gagner, en moyenne, en laissant frapper Hardy.

En lui faisant déposer l'amorti, (en supposant qu'il n'y a pas de probabilité de le rater), la probabilité de gagner passe à...17,7%. Donc ça semble une mauvaise décision, mais bien sûr il faut tenir compte de plusieurs autres facteurs (qualité des lanceurs et frappeurs, historique entre eux, probabilité de double-jeu, etc.). Mais, c'est limite comme décision.

Après l'amorti d'Hardy, Braun a suivi avec un roulant au 3e. Il a été retiré et les coureurs n'ont pas bougé. Alors, Lou Piniella a décidé de donner un but sur balles intentionnel à Fielder pour remplir les buts.

Avant le BB : les Cubs avaient 82,3% des chances de gagner. Après le BB : seulement 67,3%. Encore ici, la décision semble discutable, mais le passage de Fielder à Hardy peut compenser le risque supplémentaire qu'un double vide les buts et donnent les devants aux Brewers.

Finalement, Dempster a donné un but sur balles qui a réduit l'écart à un point, mais Mench a suivi avec un faible roulant pour mettre fin au match.

Autres commentaires

Joe Dillon est assez extraordinaire sur le banc depuis qu'il a été rappelé par les Brewers au début du mois. Il est 6 en 11 avec un double et un triple comme frappeur suppléant et 15 en 37 en tout.

Chris Capuano a donné deux gros circuits en 6e manche après s'être amené en relève. Ça m'a fait pensé à quelque chose : dans la première ronde des séries, alors que la plupart des équipes n'utilisent que 3 partants, pourquoi ne pas utiliser deux partants dans le même match pour déstabiliser l'adversaire? Exemple : Série Indians-Mariners. Les Indians font jouer Ryan Garko et Kenny Lofton contre les droitiers, Jason Michaels et Franklyn Guttierez contre les gauchers. Les Angels ont une rotation de John Lackey, Kelvim Escobar et Jered Weaver. Dans le 3e match, on part Weaver, mais on demande au gaucher Joe Saunders de se tenir prêt. Aux premiers signes de faiblesse, on amène Saunders dans le match. Les Indians sont forcés de garder dans le match deux frappeurs pas très bons contre les gauchers ou les remplacer et être vulnérables face à un droitier en fin de match.

Je crois que ça a été utilisé dans les années 70 cette stratégie, mais les gérants ont beaucoup trop peur du risque aujourd'hui. Quoique je dois avouer que c'est très risqué. Ça prend un adversaire qui a des alignements très différents face aux gauchers et aux droitiers.

mercredi 29 août 2007

Histoires de Pi

Je m'amuse encore un peu avec Baseball-Reference Pi, que j'ai sans frais jusqu'à la fin du mois (gracieuseté de SABR).
  • Le 22 août dernier, dans une mauvaise performance face aux Indians, Justin Verlander a effectué un mauvais lancer et a atteint Casey Blake. Ce fut ses 17e mauvais lancer et frappeur atteint de la saison. Un seul joueur a déjà fait le coup du 17-17 : un certain Fred Mitchell des Phillies de 1903. Il avait eu 17 mauvais lancers et 19 frappeurs atteints. Même le club des 15-15 est restreint. On n'y retrouve que 7 lanceurs et 8 saisons, dont Victor Zambrano (2003) et Matt Clement (2000-01).
  • Nick Punto des Twins a une jolie ligne de ,196/,285/,254. S'il continue à obtenir des présences, ce qui est loin d'être sûr, il deviendra le premier depuis Rob Deer en 1991 à se qualifier pour le championnat des frappeurs et à terminer sous la ligne de Mendoza. Il ne serait que le 5e depuis le début des expansions en 1961. (Les autres étant Ivan DeJesus, Jim Sundberg et Tom Tresh).
  • Le voltigeur Chris Young des D'backs ne frappe que pour ,235, mais il a 28 circuits et 21 buts volés à son actif. Parmi les membres du club du 20-20, seulement 4 ont fait pire en terme de moyenne au bâton, le "record" étant Howard Johnson avec ,230 en 1988.
  • Dan Uggla a 53 circuits depuis son arrivée dans les majeures l'an dernier. Saviez-vous qu'il est seulement le second joueur de 2e but à réussir plus de 50 circuits à ses 2 premières saisons? L'autre est Joe Gordon en 1938-39, qui a eu une glorieuse mais courte carrière.
  • Brandon Phillips des Reds est seulement le 6e deuxième-but à joindre le club des 25 circuits - 25 buts volés. Les autres sont Alfonso Soriano (3 fois), Joe Morgan et Ryne Sandberg (2 fois), Davey Lopes et Juan Samuel.
  • Miguel Tejada a présentement 16 circuits. S'il atteint le cap des 20, il sera seulement le 2e arrêt-court avec plus de 8 saisons de 20 circuits. Il est encore loin de Cal Ripken, qui en a 12.
  • Greg Maddux a effectué son 6e départ consécutif sans donner de buts sur balles. Il égale Paul Byrd pour la meilleure séquence de l'année et ne laisse que 7 joueurs ayant fait mieux depuis 1957. Maddux lui-même a la 2e plus longue séquence à 9. Le record appartient à Bill Fischer, qui en 1962 a fait 11 départs de suite sans donner une 4e balle.

Ned Yost et l'implosion des Brewers

Début d'une série cruciale de 3 matchs entre Cubs et Brewers hier, et la descente aux enfers des Brewers s'est poursuivie. Mise en situation :

Les Brewers mènent 3 à 1 en fin de 7e manche, avec les Cubs au bâton. Jeff Suppan, le partant des Brewers, vient de frapper en début de 7e. Il a bien fait jusqu'ici, donnant 6 coups sûrs, aucun but sur balles et a retiré 4 frappeurs sur des prises. Il a eu une manche facile en 6e, n'a effectué que 79 lancers, et affronte les frappeurs 5-6-7 des Cubs.

Après avoir pris les devants 0-2 contre Cliff Floyd, il échappe un tir qui atteint celui-ci. Et Yost décide de sortir Suppan, à la faveur de Scott Linebrink.

Un peu de contexte : les partants des Brewers en arrachent dernièrement, et en août ont été incapables de donner des manches. À peine plus de 5 manches en moyenne, et en 22 matchs, seulement 5 fois le partant a lancé plus de 6 manches, et jamais plus de 7. Les releveurs sont épuisés et en arrachent : Francisco Cordero, 3.94 en 2e moitié de saison, Derrick Turnbow, 5.93, Matt Wise, 6.17, Linebrink, 7.13, Carlos Villanueva, 9.67.

Le résultat est prévisible, Linebrink transformant l'avance en déficit de 5-3 et en 4e défaite consécutive. Probablement que s'il avait laissé Suppan et que celui-ci se serait fait frapper, Yost aurait été tout aussi critiqué, mais il ne semble y avoir aucune logique dans la décision de retirer Suppan du match. Les citations d'après-match de Yost montrent qu'il avait obstinément décidé que le plan de match serait Linebrink-Turnbow-Cordero pour les manches 7-8-9. Ça prend beaucoup de gens en forme ça! Et pourquoi laisser Suppan frapper en 7e et débuter la manche dans ce cas?

Pour avoir lu certains commentaires de fans des Brewers, leur niveau d'insatisfaction, disons même d'incompréhension, envers Yost me rappelle mes sentiments et ceux de plusieurs autres envers Frank Robinson en 2003...

Paniqués les Brewers? Ben Sheets n'a pas lancé depuis le 14 juillet, mais il débutera le match de ce soir contre Carlos Zambrano, sans un petit séjour de mise en forme dans les mineures...

mardi 28 août 2007

Duels fraternels

Inspiré par les duels canadiens dont j'ai discutés hier, je me penche aujourd'hui sur les duels récents entre frères, que ce soit entre deux lanceurs partants ou entre un frappeur et son frère lanceur.

Contrairement aux duels canadiens, ce n'est pas un examen complet, je me suis limité aux joueurs des 15 dernières années.
  • Andy et Alan Benes, 6 septembre 2002. L'aîné Andy, qui a débuté sa carrière avec les Padres en 1989, a vu son frère le rejoindre dans les majeures, avec les Cards, en 1995. Les deux sont partants, mais se ratent, en raison des blessures d'Alan et aussi parce que les deux seront coéquipiers avec les Cards en 1996-97 et 2001. En 2002, Alan est avec les Cubs et Andy avec les Cards. Ils s'affrontent à Chicago. L'ainé Andy a facilement le dessus, alors qu'il lance un match complet, dans une victoire de 11-2. Alan ne franchit pas la 3e manche, donnant 8 points en 2,2 manches. D'ailleurs, Andy est celui qui sort son frère du match avec un simple, son 2e de la manche! Ce sera la 155e et dernière victoire d'Andy en saison régulière, lui qui prend sa retraite à la fin de la saison. Alan termine sa carrière en 2003.
  • L'ancien Expos Tim Drew n'a jamais affronté son frère J.D.
  • Livan et Orlando Hernandez ne se sont jamais fait face.
  • Mark et Al Leiter ne se sont jamais affrontés, même si par exemple Mark a fait 8 départs contre les Marlins d'Al en 1996-97.
  • Julio Lugo a un frère lanceur dans les majeures, Ruddy, qui était son coéquipier à Tampa en 2006 mais qui est maintenant à Oakland. Ils ne se sont pas encore affrontés.
  • Mike et Greg Maddux, 29 septembre 1986, 31 juillet 1988. En 1986, les deux recrues Maddux s'affrontent à Philadelphie. Mike a 24 ans, Greg seulement 20. Greg a eu très peu de succès jusqu'ici, mais il termine la saison en beauté en limitant les Phillies en 3 points en 7 manches, alors que Mike ne dure que 3 manches. Greg remporte alors la 2e victoire de sa carrière et à ce moment en a toujours une de moins que son grand frère. Lorsqu'ils se rencontrent à nouveau en 1988, Greg a sa première bonne saison, alors qu'il a une fiche de 15-4. Mike est peu utilisé et a une fiche de 2-1. C'est toutefois l'aîné qui a le dessus cette fois, alors que Mike limite les Cubs à 3 points en 7 manches, alors que Greg en donne 6 en autant de manches, pour encaisser l'échec. Au bâton, Greg sera 1 en 6 face à son frère, alors que Mike obtiendra 1 coup sûr et 1 point produit en 3 présences face à Greg, étant retiré au bâton une fois.
  • Ramon et Pedro Martinez, 29 août 1996. À ce stade-ci, Ramon est encore plus connu que Pedro, mais le cadet va tenir tête à son aîné. Les deux s'affrontent au Stade Olympique, et Pedro lance un match complet, donnant 2 points aux Dodgers et retirant 12 frappeurs sur des prises, dont son frère 2 fois. Ramon ne donne toutefois qu'un point en 8 manches et les Dodgers l'emportent 2-1. Ils seront coéquipiers à Boston en 1999-2000.
  • Todd Stottlemyre et son frère Mel Jr. se manquent tout juste en 1990. Mel a un départ contre les Jays, mais n'affronte pas Todd. À une autre occasion, Mel lance en relève lors d'un départ de Todd.
  • Jeff et Jered Weaver ont déjà vécu un moment spécial alors que Jeff a perdu sa place dans la rotation des Angels au profit de son frère Jered en 2006, mais ils ne se sont pas encore affrontés.
  • Jordan et Jeff Zimmerman, deux releveurs canadiens, sont apparus dans le même match en 1999, mais ils ne sont bien sûr pas affrontés comme partant.

lundi 27 août 2007

En vrac

Seulement 10 matchs, mais beaucoup d'action!
  • Les Astros ont fait le plus de bruit aujourd'hui en congédiant le gérant Phil Garner et le DG Tim Purpura. On se rappelle que Garner avait remplacé Jimy Williams durant la saison 2004, les amenant en séries de championnat, puis en Série Mondiale en 2005. Depuis, ça a été assez décevant. Purpura avait été nommé en novembre 2004. Ses faits saillants sont les signatures de Carlos Lee, les échanges pour Jason Jennings et Aubrey Huff et les extensions consenties à Oswalt et Berkman. L'équipe a certes été décevante dernièrement, mais comme on avait tout construit autour des Biggio, Bagwell, Clemens et Pettitte, il est normal que ça aille mal. Les fiascos de Morgan Ensberg et Brad Lidge ont aussi miné la direction. L'équipe devra reconstruire autour de Oswalt, Lee, Berkman et Hunter Pence. Sinon, pas beaucoup de jeunes pour aider. Pas de très belles années à venir.
  • Grosse série de 4 matchs entre D'backs et Padres qui commence ce soir. Livan Hernandez a tenu tête à Jake Peavy jusqu'en 7e manche, mais Geoff Blum a contribué une claque de 2 points qui met les Padres en avant 2-1. Ce match est toujours en cours. Ce sera Brandon Webb contre Justin Germano demain, Micah Owings contre Greg Maddux mercredi et Doug Davis contre un lanceur à être nommé jeudi.
  • Une autre superbe série entre Angels et Mariners à Seattle, de 3 matchs celle-ci. Ce soir, John Lackey et les Angels mènent 6-0 en 7e. Demain, ce sera Ervin Santana contre Jeff Weaver, puis un duel intéressant de jeunes lanceurs mercredi, Jered Weaver contre Felix Hernandez.
  • Série cruciale entre Brewers et Cubs, débutant demain à Chicago, alors que Jeff Suppan affrontera Rich Hill. Ce sera ensuite Claudio Vargas contre Carlos Zambrano mercredi, puis Yohani Gallardo contre Ted Lilly jeudi. Les Brewers doivent absolument se sortir de leur torpeur.
  • Yankees et Red Sox s'affronteront aussi à partir de demain. La raclée subit ce soir aux mains des Tigers et la récente glissade des Yankees enlèvent un peu de dramatique à cette série. On peut dire aussi la même chose de la série de 4 matchs opposant les Mets et les Phillies jusqu'à jeudi.
  • Dans le premier match de cette série, Chase Utley a fait sentir sa présence à son retour de la liste des blessés. Il a frappé 3 coups sûrs, dont un circuit, dans la victoire de 9-2 des Phillies.

Duels canadiens

Vendredi dernier, l'Ontarien Shawn Hill était le partant des Nationals, et son adversaire sur la butte pour les Rockies était Jeff Francis, natif de Vancouver. L'article de l'Associated Press mentionne que c'est le premier duel canadien depuis 2000, mais ne nous informe pas sur la fréquence de ces affrontements.

J'ai fait ma petite recherche, et j'ai dénombré 13 de ces matchs dans des ligues majeures. Voici la liste complète :

  • #1 à #4 : Bill Mountjoy contre Bob Emslie, Association Américaine, 1884-1885. Considérée alors comme une ligue majeure - son champion affrontant celui de la Ligue Nationale - l'Association Américaine compte 13 équipes dans ses rangs en 1884, puis 8 la saison suivante. La ligue fut en activité entre 1882 et 1891. Les deux Ontariens amorcent leur carrière dans les majeures en 1883, Mountjoy avec les Red Stockings de Cincinnati et Emslie avec les Orioles de Baltimore. Emslie effectue 23 départs, mais Stocking un seul. La saison suivante, les deux sont réguliers et croiseront le fer à 3 reprises. Le 26 mai 1884, les Red Stockings visitent les Orioles avec nos deux Canadiens comme partants. Mountjoy et les Red Stockings s'inclinent 11-3. Le 23 juillet, les Orioles sont à Cincinnati et on a droit à un match revange. Cette fois-ci, c'est Emslie qui s'inclinent, 9 à 2. Emslie et Mountjoy s'affrontent une dernière fois le 21 septembre, avec Mountjoy le gagnant, 11 à 10. Malgré ses insuccès face à son compatriote, Emslie a la meilleure saison, avec une fiche de 32-17 en 50 départs, et une MPM de 2,75. Il mène la ligue avec 43 mauvais lancers, le 11e plus haut total de l'histoire. Mountjoy n'est pas mauvais à 19-12, 2.93. Les deux sont de retour à leur poste en 1885. Ils s'affrontent le 20 mai à Cincinnati, et Mountjoy a encore le dessus, cette fois par un score de 15 à 3. Le bras probablament amoché par les 455 manches lancées en 1884, Emslie perd ses moyens, présente une fiche de 3-10 avec les Orioles avant d'être remercié. Il termine la saison avec les A's de Philadelphie, avec qui il est 0-4. Ce n'est pas vraiment mieux pour Mountjoy, qui est remercié par les Red Stockings malgré une fiche de 10-7. Il termine la saison avec les Orioles, où il a un dossier de 2-4. Ce sera la dernière saison dans les majeures pour les deux lanceurs canadiens.
  • #5 : Oscar Judd contre Ed Bahr, Ligue Nationale, 12 juillet 1946. Il faut attendre plus de 61 ans pour avoir le duel canadien suivant, après en avoir vu 4 en moins d'un an. Judd, un lanceur gaucher de l'Ontario de 38 ans, a connu un départ tardif, atteignant les majeures à 33 ans avec les Red Sox en 1941. Après plus de 4 saisons et 350 manches avec ce club, il se retrouve avec les Phillies en 1945, d'abord comme releveur, puis il se joint la rotation la saison suivante. Bahr est un droitier de 26 ans, originaire de la Saskatchewan, qui amorce sa première saison dans les majeures. On l'utilise comme "swingman", le promenant entre la rotation et l'enclos. Ils croisent le fer en juillet à Pittsburgh, avec Bahr qui remporte la victoire dans un match de 4-3. Ce sera une des 8 victoires de Bahr cette saison là, lui qui a aussi 6 défaites, pour aller avec sa MPM de 2.63. Il connaîtra une mauvaise saison 1947, qui sera sa dernière. De son côté, Judd termina la saison 1946 avec une fiche de 11-12, 3.53. Il connaît lui aussi une mauvaise saison 1948, puis lancera brièvement dans les majeures en 1949.
  • #6 à #9 : Reggie Cleveland contre Ferguson Jenkins, Ligues Nationale et Américaine, 1972-1980. L'Ontarien Jenkins, membre du Temple de la renommée, debute sa carrière en 1965 avec les Phillies, mais passe rapidement aux Cubs, où il remporte 107 victoires entre 1967 et 1971. Le droitier Cleveland, de 5 ans et demi le cadet de Jenkins, débute sa carrière par de courts séjours avec les Cards en 1969-70. En 1971, le natif de la Saskatchewan s'établit comme partant régulier, mais Jenkins et lui se ratent. Le 31 juillet 1972, nous avons finalement une première confrontation, à Chicago. Jenkins est brillant, blanchissant les Cards sur 6 coups sûrs, pour sa 14e victoire de la saison. Cleveland subit l'échec en donnant 4 points en 5 manches, portant sa fiche à 12-6. Ce sera le début d'une séquence atroce pour Cleveland, qui termine la saison à 14-15. Jenkins de son côté remporte ses 20 victoires pour une 6e année consécutive. Les deux se retrouvent pratiquement un an plus tard, le 28 juillet 1973, encore au Wrigley Field. Cette fois-ci, c'est Cleveland qui a le dessus en limitant les Cubs à 2 points en 6 manches, alors que Jenkins donne 5 points en autant de manches. Les Cards gagnent 7-2. Cleveland a sa meilleure saison à 14-10, 3.01, alors que Jenkins a une de ses pires à 14-16, 3.89. Les deux sont échangés dans l'Américaine en 1974, Jenkins au Texas et Cleveland à Boston. Ils s'affrontent à nouveau le 24 avril 1974 au Texas, et les deux complètent leur match, les Rangers et Jenkins l'emportant 3-2. Jenkins reste au Texas une seule autre saison, avant d'être échangé à Boston, où il sera le coéquipier de Cleveland en 1976-77. En 1978, Jenkins retourne au Texas, ou Cleveland le rejoindra dès la mi-avril. Ce dernier se retrouve à Milwaukee en 1979, où il devient releveur. En 1980, il est utilisé sporadiquement comme partant, ce qui lui donnera une dernière opportunité d'affronter son compatriote, rencontre qui aura lieu le 22 août 1980, au Texas. Les deux ont connus des jours meilleurs, et aucun n'atteint la sixième manche. Cleveland donne 6 points en 5 manches et Jenkins 3 en 4,1 manches. Les Rangers gagnent 12-6, mais Jenkins n'a pas lancé 5 manches et n'a pas le crédit de la victoire. Cleveland subit le revers. Ce sera le dernier départ de Cleveland en carrière, mais il lancera 47 matchs en relève à la fin 1980 et en 1981. Il termine sa carrière avec une fiche de 105-106. Jenkins retournera avec les Cubs en 1982-83 pour terminer son illustre carrière.
  • #10 : Denis Boucher contre Kirk McCaskill, Ligue Américaine, 20 juillet 1991. Le jeune gaucher de 23 ans était au tout début de carrière. Après avoir obtenu 7 départs en avril-mai avec les Jays, il est échangé à Cleveland le 27 juin. Il joint immédiatement la rotation des Indians. De son côté, McCaskill, un Ontarien droitier de 30 ans, en est à sa 7e saison dans la rotation des Angels. Ils croisent le fer à Anaheim en juillet. Boucher connait son meilleur départ de sa jeune carrière, limitant les Angels à un seul point en 7,2 manches. De son côté, McCaskill donne 3 points en 7 manches, les Indians l'emportant 4-1. Boucher remporte ainsi sa 1ere victoire dans les majeures, portant sa fiche à 1-6. Il se promènera entre majeures et mineures jusqu'en 1993, où il passe aux Expos, apparaissant pour la dernière fois dans les majeures en 1994. McCaskill signe après la saison comme joueur autonome avec les White Sox. Après une saison et demi comme partant, il est converti en releveur. Il prend sa retraite après la saison 1996 avec une fiche de 106-108.
  • #11 : Éric Gagné contre Ryan Dempster, Ligue Nationale, 7 septembre 1999. Pour son premier match dans les majeures, Gagné affronte les Marlins à Miami. De plus, son adversaire est Ryan Dempster, un jeune droitier de 22 ans de la Colombie-Brittanique, qui fut son co-chambreur avec l'équipe nationale. Dempster en était à sa première saison complète dans les majeures. L'avenir semble reluisant pour le baseball canadien alors que les deux s'échangent des zéros. Gagné quitte après avoir blanchi les Marlins pendant 6 manches ; Dempster fait de même aux Dodgers pendant 7 manches. Le match se joue en relève, les Marlins l'emportant 2-1. Les deux finiront comme releveur, la conversion ayant lieu en 2002 pour Gagné et en 2004 pour Dempster.
  • #12 : Ryan Dempster contre Mike Johnson, Ligue Nationale, 1er juillet 2000. Le lanceur des Marlins affrontent cette fois l'Albertain Johnson, qui après un premier séjour avec Orioles et Expos en 1997, ne fait que de brèves apparitions dans les majeures en 98-99. Il aura une opportunité prolongée en 2000, faisant 13 départs et 28 apparitions en relève. Pour la fête du Canada, les Marlins sont en visite à Montréal. Dempster a facilement le dessus, donnant 3 points en 6,2 manches, contre 6 points en 4 manches pour Johnson. Dempster a le crédit du gain, et Johnson subit le revers. Ce dernier a lancé brièvement en relève pour les Expos en 2001, sa dernière saison dans les majeures.
  • #13 : Shawn Hill contre Jeff Francis, Ligue Nationale, 24 août 2007. Le match de la semaine dernière. Les deux ont très bien fait, surtout que le match était au Coors Field. Hill a limité les Rockies à 1 point en 7 manches, alors que Francis a donné 2 points mérités en 6,1 manches. Chad Cordero a bousillé l'avance, et les Rockies ont gagné 6-5, les deux Canadiens n'étant pas impliqués dans la décision.

Avec Éric Bédard, Adam Loewen et Rich Harden aussi comme réguliers, et d'autres comme Phillipe Aumont qui s'en viennent, la liste devrait s'allonger dans les prochaines années.

dimanche 26 août 2007

Coups filés : Dodgers@Mets

Petites notes sur le match du dimanche soir
  • Les Mets ont remporté les 2 premiers matchs de la série, changeant le look des courses au championnat. Ceux-ci se retrouvent 6 matchs et demi devant les Phillies, rendant leur place assez sûre. Pour les Dodgers, ça les place 7 matchs derrière les D'backs et à 4 matchs des Padres, qui sont meilleurs deuxièmes. C'est encore faisable, mais ils ont devant eux les Rockies et Phillies, en plus d'être à égalité avec les Braves.
  • Les deux lanceurs qui s'affrontent ont eu des jours meilleurs. John Maine des Mets a connu une superbe première moitié, mais ça va beaucoup moins bien dans la 2e. En particulier, il ne donnait que 0,82 circuits par 9 manches en 1ere moitié. En 2e moitié, c'est 1,96 par 9 manches! C'est encore pire pour le vétéran Wells. Cette saison, il a été mauvais jusqu'à la mi-mai (1-2, 6.32), excellent durant les deux mois suivants (4-3, 2.91) puis a implosé (0-3, 14.04), ce qui a mené à son congédiement par les Padres. Après 3 semaines sans lancer, il est de retour avec les Dodgers.
  • Wells continue de confondre les experts. Dans cette époque d'entraînements intensifs, ça défie la raison qu'un lanceur dans la mi-quarantaine, pas du tout en forme, soit capable de tenir son bout dans les majeures. Et là, après 3 semaines sans lancer, il offre un bon match aux Dodgers! À ce point-ci, si on me demandait aujourd'hui qui de David Wells, Pedro Martinez ou Chris Carpenter allait être le dernier à la retraite, je ne suis plus certain que je prendrais quelqu'un d'autre que Wells.
  • Alors que Wells se débrouille bien, ce n'est pas le cas de Maine, dont les problèmes se poursuivent. Il ne donne que 3 points mérités en 5,2 manches mais avec l'aide de la défensive, les 11 coups sûrs donnés ont amené 6 points aux Dodgers.
  • Quelles mauvaises courses de Matt Kemp en 5e manche. Sur un court et frappe, Ramon Martinez frappe un double dans l'allée, mais Kemp perd la balle et rebrousse chemin. Il se réveille, mais sa bévue l'empêche de marquer. Au 3e, sur une balle qui touche au sol, le receveur Mike DiFelice le prend à contre-pied pour étouffer la menace.
  • Je déteste les glissades au premier-but (en provenance du marbre). Risque de blessure, pas plus vite que de courir et dépasser le but. Bref, inutiles, sauf si on pense que le premier but va tenter d'appliquer la balle contre nous. Lastings Milledge tente le coup et lorsque le relais échappe au joueur de premier but, il n'est pas du tout en position pour avancer au 2e but.
  • On entend moins parler de Milledge cette saison, ce qui est une excellente nouvelle pour un joueur à la réputation peu enviable comme lui. Un des grands désavantages avec ce genre de joueurs, très talentueux mais difficiles à gérer, c'est que leur valeur d'échange est très basse (voir Bradley, Milton).
  • Qu'est-ce que Shea Hillenbrand fait encore dans les majeures?
  • Soirée de congé pour Russell Martin, qui a une légère baisse de régime en 2e moitié. Il est à ,261/,374/,420 depuis le match des étoiles, contre ,306/,374/,492 avant. Il a aussi été rétrogradé au 6e rang de l'ordre des frappeurs. Martin veut toujours joué, mais Grady Little doit trouver un moyen de le reposer plus souvent, surtout que Mike Lieberthal, son adjoint, n'est pas mal du tout.

vendredi 24 août 2007

Wickman

Surprise surprise, les Braves ont désigné Bob Wickman pour assignation. Oui, il n'était pas particulièrement bon comme as releveur, mais c'est quand même surprenant.

Le problème, semble-t-il, c'est que M. Wickman n'appréciait guère son nouveau rôle où il n'était pas toujours utilisé dans des situations de sauvetage. C'est vraiment pas fort de faire cela quand ton équipe est dans la course au championnat. Ça ébranle un peu la naïveté qui restait comme quoi les joueurs étaient plus intéressés à une bague de championnat qu'au prochain gros contrat.

Du côté des Braves, c'est une pomme pourrie de moins, qui en plus ne lançait même pas si bien. Le retour en forme d'Octavio Dotel devrait aussi faire en sorte qu'on ne s'en ennuiera pas trop.

Pour Wickman, ça ne devrait pas être la fin, mais les opportunités vont peut-être être plus rares. Les cancers de vestiaires doivent être très bons sur le terrain.

Classement des aspirants

J'ai sorti la semaine dernière les probabilités de faire les séries, mais ça venait de Baseball Prospectus et d'une simulation informatique. Voici aujourd'hui mon opinion sur les courses dans chacune des divisions. Totalement non-scientifique, alors n'allez pas miser vos économies là-dessus.

Nationale - Est

Mets : 90%
Braves : 5%
Phillies : 5%

Même si les Mets vont moins bien que prévu, ils ont quand même une redoutable machine, qui ne devrait que s'améliorer quand Pedro sera de retour, ce qui devrait être très bientôt. Les deux autres aspirants ont été fortement handicapés par les blessures, Chase Utley et Cole Hamels du côté des Phillies, et Edgar Renteria et Octavio Dotel chez les Braves. Ces deux équipes vont devoir se reprendre comme meilleur deuxième.

Nationale - Centrale

Cubs : 45%
Cards : 30%
Brewers : 35%

La course serait vraiment intéressante si on avait trois bonnes équipes. Malheureusement, ce n'est pas vraiment le cas. Les Brewers sont atroces récemment. Depuis une séquence de 4 victoires en 5 matchs suite au match des étoiles, ils sont 12-22. Ils ont connu une bonne série face aux coriaces D'backs, donc il y a de l'espoir, mais la panique semble bien installée. La descente aux enfers de Chris Capuano est un bon indicateur de la saison des Brewers. Les Cubs n'ont pas une très grande équipe et font du surplace depuis un mois. La perte de Soriano est importante et son retour en santé sera drôlement crucial. Zambrano et Lilly devront aussi se replacer. À seulement 3 matchs, les Cards sont encore en bonne position pour profiter de la vulnérabilité des deux équipes en avant d'eux. Albert Pujols a retrouvé la forme (,355/,457/,651 depuis le 18 mai) et si la rotation tient, ils seront dans la course jusqu'au bout.

Nationale - Ouest

D'backs : 60%
Padres : 35%
Dodgers : 4%
Rockies : 1%

La fabuleuse course à 4 a perdu des joueurs, alors que Dodgers et Rockies se sont pratiquement éliminés, eux qui se retrouvent respectivement à 5,5 et 7,5 matchs de la tête. Les D'backs sont extrêmement chanceux de se retrouver avec 3 matchs d'avance alors qu'ils ont donné 31 points de plus qu'ils en ont marqué. Mais, ils ont cette avance et ils n'ont qu'à la maintenir. Les Padres ont joué de belle façon face aux Mets cette semaine et seront coriaces.

Nationale - Meilleur deuxième

Je ne donnerai pas de pourcentage, mais je dirais que le favori doit être le perdant du duel D'backs-Padres, mais les Braves ou les Phillies pourraient venir mêler les cartes. Je serais très surpris que le meilleur deuxième provienne de la Centrale.

Américaine - Est

Red Sox : 85%
Yankees : 15%

Les Yankees sont 28-13 depuis le match des étoiles, la meilleure fiche des majeures. Ils ont gagné 4,5 matchs sur les Red Sox, même si ceux si n'ont pas été des deux de pique à 23-17. Ce sera une course intéressante (même si je n'aime pas ces deux clubs), car ce sont deux bons clubs. Mais avec encore 5 matchs d'avance, ça va être difficile pour les Yankees.

Américaine - Centrale

Indians 65%
Tigers 35%

Course extrêmement serrée entre ces deux clubs, qui, malheureusement, en arrachent dernièrement. Les Indians viennent de donner un dur coup aux Tigers en remportant les deux derniers matchs face à ceux-ci, après avoir perdu le premier match qui opposait C.C. Sabathia à Jair Jurrjens. Après un départ atroce, Jake Westbrook est 3-1 avec une MPM de 1,67 à ses 6 derniers départs, donnant finalement une excellente 3e option derrière Sabathia et Fausto Carmona. Le retour de Joel Zumaya à Détroit pourrait aussi jouer un rôle déterminant dans la course. Hier, ça a été néagtif alors qu'il a donné 3 points en 10e manche.

Américaine - Ouest

Angels - 60%
Mariners - 40%

Peut-être la bataille la plus intéressante, mettant aux prises deux très bonnes équipes. Les Mariners étaient à 8 matchs il y a deux mois, mais leur retard n'est plus que d'un match. Difficile de trancher, il y a du talent des deux côtés. Avant ses deux circuits d'hier, Vladimir ne frappait que pour un ordinaire ,296/,359/,476 depuis le début juin. S'il connaît une bonne séquence, les Angels seront durs à battre.

Américaine - Meilleur deuxième

Ça devrait se jouer entre Angels, Mariners et Yankees, et ce sera dommage qu'une de ces trois équipes ratent les séries. Le perdant dans la centrale devrait être facilement distancé.

À surveiller ce weekend : Phillies vs Padres, Cubs vs D'backs et Yankees vs Tigers qui opposent de sérieux aspirants.

jeudi 23 août 2007

Ici et là

Mini mise à jour.

Quelques mouvements de personnels digne de mention dans les derniers jours
  • Craig Monroe est passé des Tigers aux Cubs contre à joueur à être nommé. Comme je l'ai mentionné quand il a été coupé, Monroe n'est pas un grand joueur, mais il frappe suffisamment les gauchers pour être utile. Le prix semble minime.
  • David Wells se retrouve avec les Dodgers. Il avait bien amorcé la saison avec les Padres, mais avait frappé tout un mur (moyenne de plus de 14,00 à ses 4 derniers départs. À 44 ans, impossible de ne pas penser que c'est très près de la fin. On se demande aussi pourquoi il n'a pas quitté de façon plus glorieuse
  • Royce Clayton avec les Red Sox? Les présences données à Clayton d'ici la fin de semaine seront un bon indicateur du succès des Red Sox d'ici la fin de saison. (le sens de la relation : plus de présences = moins de succès)
  • Pas de chance à Atlanta, alors qu'Edgar Renteria s'est blessé à la cheville à sa première présence, à son retour hier. Il a été directement replacé sur la liste des blessés. Les Braves en avaient bien besoin, quoiqu'Escobar s'en tire pas si mal.
  • Cole Hamels a donné des sueurs froides à Philly avec ses douleurs au coude. Pas de dommages structuraux finalement ; il devrait revenir au jeu dès qu'éligible. Malgré tout, pour la course aux série, ça complique les choses.

La raclée et autres nouvelles

Grosse soirée hier avec ce match incroyable où les Rangers ont battu les Orioles 30-3 dans le premier match d'un programme double.

J'aurais pu vous donner tout un liste d'exploits remarquables dans ce match et qui a fait ces exploits la dernière fois, mais je me suis rendu compte que je ne voulais pas nécessairement devenir le Jayson Stark (d'ESPN) francophone. À la place, je vais faire comme de vieux chroniqueurs et vous raconter une histoire de jeunesse.

Je viens d'une petite ville qui n'avait qu'une équipe de baseball par catégorie d'âge, et on formait habituellement une équipe moyenne à forte dans notre ligue régionale de calibre B. Rendu au niveau bantam, l'équipe peewee de ma ville eu une saison du tonnerre et remporta tous ses matchs, si bien que l'année suivante, un règlement au niveau régional fut passé obligeant les villes avec une seule équipe à les faire jouer dans le calibre A. Soudainement, on s'est retrouvé vers le bas des classements, mais on s'en sortait quand même pas si mal. Je n'ai jamais vécu de matchs aussi humiliants que ce 30-3 (quoi que j'étais marqueur pour une défaite de 35-1 ou quelque chose du genre de notre équipe junior A), mais je raconte brièvement notre pire match.

Tournoi bantam à Sherbrooke, on a battu un des adversaires de notre ligue, avec qui on a une certaine rivalité, dans le premier match, pour se retrouver dans un match sans lendemain face à une équipe de la région de Montréal. Le match est au stade Amédée-Roy, un vrai stade comparativement aux parcs où on joue habituellement. C'est la première fois qu'on y joue, et déjà, nous sommes impressionnés.

Le match est un vendredi soir, très tard. Si je me rappelle bien, il devait normalement débuter vers les 21h30, mais il est pratiquement 23h quand on saute sur le terrain.

Après toute cette attente, le match est terminé après quelques minutes. On se fait retirer dans l'ordre en 1ere manche face à un lanceur imposant aux balles à effet déstabilisantes. Puis, dans la 2e moitié de la 1ere manche, c'est la débandade. Notre lanceur ne trouve pas la zone des prises. Quand il la trouve, la balle est frappée solidement. Quand un joueur pourrait sauver la situation, il fait un mauvais jeu (incluant un de ma part). Il reste des manches à jouer, mais c'est fini. On perd par plus d'une demi-douzaine de points, et la tête n'y est plus. Nous sommes abattus, ébranlés, sortis du match.

Le reste du match est une épreuve. Les pieds bien trempés par la rosée au champ centre, chaque petit délai dans le match me semble interminable. J'ai l'impression d'être dans un de ces cauchemars où tout ce qui pouvait arriver de pire arrive. Les athlètes sont capables de mettre de côté ces énergies négatives, mais, en plus de n'avoir jamais été très bon dans cet aspect du jeu, je viens de réaliser mon classement relatif dans l'énorme bassin de joueurs de baseball de mon âge. J'attends une chance de me racheter, mais le mieux que nous allons réussir à faire est de limiter les dégâts et éviter l'humiliation totale. Le "mercy rule" nous sauve après 5 manches, avec une défaite de 15-1 ou quelque chose du genre.

J'imagine que même si les Orioles n'ont pas senti hier qu'ils n'avaient pas leur place dans la ligue, ils ont quand même trouvé la soirée bien longue, surtout qu'un 2e match suivait.

Les petits

Les jeunes Canadiens ont été éliminés hier à la Série Mondiale des Petites Ligues. Quelle expérience, mais quelle pression ce doit être pour ces jeunes. Ils ont offert une belle performance face à une forte équipe de Curacao, terminant 3e dans leur division derrière ceux-ci et les toujours redoutables Japonais. Surveillez les matchs de finale ce weekend à la télévision.

Les séquences

Les belles séquences de Brandon Webb (42 manches sans donner de points) et Bobby Jenks (41 frappeurs retirés consécutivement) ont pris fin cette semaine. Jenks a égalé le record de Jim Barr, tandis que Webb a eu la séquence la plus longue depuis qu'Orel Hershiser a établi le record de 59 en 1988.

Il faut applaudir ces exploits. Il se marque 4,64 points par match cette saison dans la Nationale, 4,88 dans l'Américaine. Quand Hershiser a établi sa marque, il s'en marquait 3,88 dans la Nationale. En 1991, quand Barr a établi son record, c'était 3,91.

La séquence de Webb inclut 17 manches au Chase Field, fort stade de frappeurs, mais aussi 16 à San Diego et Los Angeles, dans des stades de lanceurs. (les 9 restantes sont à Atlanta, stade neutre mais contre une bonne équipe offensive).

La séquence d'Hershiser est essentiellement dans des stades de lanceurs (Dodger Stadium, Astrodome, Candlestick Park), avec deux matchs dans des stades de frappeurs (Stade Olympique, Atlanta-Fulton County Stadium).

Deux très beaux exploits de lanceurs, eux qui se sont fait voler la vedette par les frappeurs dans la dernière décennie.

mercredi 22 août 2007

Ça ne brille pas fort II : l'Américaine

Je poursuis ma quête des pires joueurs ayant pris part au match des étoiles, avec l'équipe des pires joueurs, Ligue Américaine, 1961-2007.

L'équipe de la Nationale a été choisie récemment.

Je cherche des joueurs qui ont soit été choisis même s'ils étaient moyens ou même pire, ou qui ont eu une période de jeu brillant extrêmement limité. Points bonis pour ceux qui ont perdu leur poste peu longtemps après, ceux qui génèrent instantanément un "C'est qui ça?" ou un "Comment a-t-il pu se retrouver au match des étoiles" ou pour qui la sélection avait fait jaser même à l'époque.

Dans l'ensemble, plus de bons choix dans l'Américaine, la compétition est féroce.

Receveur : Don Leppert, Senators, 1963. Leppert a un total de 532 présences au bâton sur 4 ans, pendant lesquelles il a frappé ,229/,289/,363. En 1963, il a atteint un sommet personnel de 211 présences au bâton. Il a aussi connu un match de 3 circuits en avril de cette année, ce qui compta pour 50% de sa production de la saison et 20% de son total en carrière. Mention : Jerry Moses, Red Sox, 1970.

Premier-but : Ron Coomer, Twins, 1999. Bon, Coomer avait les aptitudes nécesaires pour faire semblant d'être un 3e but, mais en 1999 il a joué plus souvent au 1er but. En 1999, Coomer frappa pour ,263/,307/,424, tout près de ses stats en carrière, à ,274/,313/,421, complètement insuffisantes dans son ère offensive. Il fut en régulier jusqu'en 2000, puis un réserviste jusqu'en 2003. Mention : Jim Spencer, Angels, 1973.

Deuxième-but : Dave Nelson, Rangers, 1973. Joueur rapide qui a volé 94 buts en 1972-73. Malheureusement, pas mal son seul atout, alors qu'il a frappé pour ,244/,305/,312 durant sa carrière, qui n'inclut que 3 saisons comme partant. Mention : Joey Cora, Mariners, 1997.

Troisième-but : Scott Cooper, Red Sox, 1993-94. Difficile d'imaginer aujourd'hui, mais les Red Sox ont été il y a pas si longtemps si pathétiques que pendant deux années consécutives, ils n'avaient rien de mieux à envoyer au match des étoiles qu'un jeune 3e but vaguement prometteur. Copper n'a jamais montré de puissance et il sera échangé par les Red Sox après la saison 1994, après quoi il disputera moins de 200 matchs dans les majeures. Il termine sa carrière à ,265/,337/,386 en 592 matchs. Mention : Don Wert, Tigers, 1968.

Arrêt-court : Alfredo Griffin, Blues Jays, 1984. La définition même d'un joueur qui n'aurait pas dû être là. Il avait accompagné son coéquipier Damaso Garcia à San Francisco pour le match des étoiles, on a eu besoin d'un arrêt-court, et voilà, le reste fait partie de l'histoire. Griffin était l'exemple classique de l'arrêt-court des années 80. Bon défensivement, incapable de frapper. Il a frappé pour ,249/,285/,319 dans sa longue carrière de près de 2000 matchs. On l'a laissé faire 533 retraits comme frappeur en 1980, le 10e plus haut total de l'histoire. Mention : Gary DiSarcina, Angels, 1995.

Voltigeurs : Ken Berry, (White Sox, 1967), Richie Scheinblum, (Royals, 1972) et Dave May (Brewers, 1973). Berry a eu une assez longue carrière, malgré une ligne de ,255/,308/,344 en carrière, sans vitesse, grâce à ses talents défensifs. Une séquence de 20 matchs avec un coup sûr l'a aussi aidé à être sélectionné en 1967. Scheinblum, a eu de belles saisons 1972 et 73, où il a frappé pour plus de ,300. Mais, plus deux tiers de ses coups sûrs obtenus en carrière l'ont été dans cette période. Il était reconnu pour ses débuts de saison très lents, ce qui n'a pas aidé à sa carrière. Son dernier match fut en 1974. May a eu une carrière peu remarquable, frappant pour ,251/,318/,375 en 12 saisons. Plus du quart de ces 96 circuits en carrière ont été frappés en 1973. Une autre raison pour laquelle on pourrait se souvenir de May : il a été échangé contre Hank Aaron et Jeff Burroughs. Mentions : Mike Hegan (Pilots, 1969), Pat Tabler (Indians, 1987) et Rob Fick (Tigers, 2002).

Lanceurs partants : John O'Donoghue (Royals, 1965), Dave Lemanczyk (Blue Jays, 1979), Ken Schrom (Indians, 1986), Jason Dickson (Angels, 1997) et Mark Redman (Royals, 2006). O'Donoghue, qui a fini sa carrière à Montréal, était l'as des A's de KC. Il a terminé sa carrière avec une fiche de 39-55 et une MPM de 4,07 (alors que celle de la ligue est 3,55). Lemanczyk a eu la demi saison de sa vie en 1979, avec une fiche de 7-7 et une MPM de 3,33. Il n'allait remporter que 5 autres victoires dans sa carrière, une seule en 1979. Il termine à 37-63 avec une MPM de 4,62. Schrom a aussi eu une demi-saison de rêve en 1986, débutant la saison avec une fiche de 10-2. Il sera 4-5 avec une MPM de plus de 5 en 2e moitié, et sera hors du baseball en 1988. Il a eu une fiche de 51-51 et une MPM de 4,81 en carrière. Le Canadien Dickson a remporté 13 victoires comme recrue en 1997, puis 10 la saison suivante malgré une MPM de plus de 6,00. Les blessures ont ruiné le reste de sa carrière, qu'il termine en 2000 avec une fiche de 26-25 et une MPM de 4,99. Redman est la définition même d'un partant de bas de rotation, et il en était à sa 6e équipe en autant de saisons en 2006. Après sa saison médiocre à KC, il n'a pas trouvé preneur comme joueur autonome, obtenant finalement un essai pour 4 départs atroces avec les Braves, possiblement les derniers de sa carrière. Mentions : Jose Santiago (Red Sox, 1968), Bill Travers (Brewers, 1976), Matt Young (Mariners, 1983), Steve Ontiveros (A's, 1995), Joe Mays (Twins, 2001).

Releveurs : Ed Farmer (White Sox, 1980), Lance Carter (Devil Rays, 2003) et Mike MacDougal (Royals, 2003). Un lanceur qui avait fait le tour de la ligue, Farmer a eu deux bonnes saisons en arrivant à Chicago en 1979-80. Il n'allait plus être le même ensuite, et termine avec 75 sauvetages et une MPM de 4,28. Ça prenait un repésentant des D'Rays en 2003, et on a choisi l'as releveur. Il va probablement terminé sa carrière avec moins de 30 sauvetages, 26 obtenus cette saison là, et une MPM de 4,15. Un peu la même histoire avec MacDougal, qui a alterné entre échec comme partant, correct comme releveur numéro un, blessé, incapable de trouver le marbre, et correct comme spécialiste gaucher. Mentions : Barry Latman (Indians, 1961), Shigetoshi Hasegawa (Mariners, 2003), Danys Baez (Devil Rays, 2005).

mardi 21 août 2007

Le baseball et le français II : les lancers

À la suggestion de Barclay, on continue à discuter les termes de baseball et leurs équivalents français, en examinant les types de lancers.

Ayant peine à lancer autre chose qu'une rapide et une courbe (et même là), je ne suis pas un spécialiste des ltirs, alors on va essayer de démêler tout ça, en combinant la discussion sur les termes francophones avec une sur les distinctions entre lancers.

Les lancers de base

4-seam fastball : balle rapide. La rapide classique qui bouge peu. Parfois donne l'illusion de monter.

curveball : balle courbe. Mouvement lent de haut en bas.

slider : balle glissante. Mouvement en diagonale, qui de déplace de haut en bas et vers la gauche pour un lancer droitier, vers la droite pour un gaucher.

change-up : changement de vitesse. Le nom dit tout.

Variantes de la rapide

2-seam fastball. Rapide où on place les doigts sur les coutures, donnant un peu plus de mouvement, généralement vers le bas, au détriment d'un peu de vélocité. Quel terme français permet de distinguer les rapides? Rapide montante vs tombante? 4 coutures vs 2 coutures?

sinker : balle tombante. Prise similaire à la rapide tombante, peu de différence entre les deux tirs, sauf que la tombante sacrifie encore un peu plus de vitesse pour du mouvement.

splitter : balle fronde. La balle est entre l'index et le majeur, avec un résultat similaire à la tombante.

cutter : Pour un droitier, balle rapide qui se déplace vers l'intérieur pour les frappeurs gauchers, permettant de les menotter. Est-ce une rapide coupée? Comme sa fonction principale est de menotter les frappeurs, il y aurait moyen d'être créatif pour un meilleur terme.

Balles cassantes

knuckleball : balle papillon. Bien meilleur terme que balle jointure qu'on rencontre à l'occasion pour le fameux tir.

eephus : balle arc-en-ciel. Un autre joli terme pour un tir rare, la courbe hyper lente pour surprendre l'adversaire, comme le faisait Pascual Perez.

slurve : Glissante lancée à la vitesse d'une courbe. Il y a un terme français pour ça?

frisbee slider : Variante encore plus lente de la slurve, pratiquement comme une balle arc-en-ciel, mais avec beaucoup de mouvement latéral. Je ne crois pas qu'il y a un terme français.

forkball : Presque la même chose que la splitter, mais avec un effet plus dramatique. J'ai déjà entendu le terme balle fourchette, mais est-ce vraiment approprié? C'est seulement une fronde?

screwball : balle tire-bouchon. Effet latéral inverse de la courbe, donc vers la gauche pour un droitier et vice-versa.

circle change : changement de vitesse avec le mouvement latéral de la balle tire-bouchon. Je ne crois pas qu'on a un terme pour ce tir.

palmball : balle paume. Changement de vitesse avec une prise à quatre doigts. Le nom dit tout.

knucklecurve : Essentiellement une courbe avec une prise de balle papillon. Je n'ai jamais entendu le terme courbe papillon, mais ça serait naturel.

spitball : balle mouillée. Lancer illégal.

Si j'ai bien fait mes associations entre les termes anglais et français, ça laisserait slurve, frisbee slider et circle change à définir pour sûr. Et il semble qu'il y a bien des tirs qui sont pratiquement identiques!

lundi 20 août 2007

La semaine

Plusieurs séries intéressantes cette semaine, mettant aux prises des équipes dans la course :

Lundi : Cards vs Cubs. La série de 4 matchs a été perturbée par la pluie. Finalement, on en aura joué que 3, et les Cards ont évité le balayage pour revenir à 3 matchs des Cubs. Dur match pour Ted Lilly, un peu inquiétant pour les Cubs car il s'est fait brasser pour un deuxième départ consécutif, tout ça après un départ de plus de 125 lancers...

Lundi à mercredi : Yankees vs Angels, Brewers vs Dimanondbacks. Les Yankees mènent présentement 4-3. Pour le reste de la série, on aura de bons duels entre Mike Mussina et Kelvim Escobar, puis Andy Pettitte contre John Lackey. Les deux équipes ne sont pas en compétition directe, les Yankees tentant toujours de rejoindre les Red Sox et de devancer leurs adversaires dans la course au meilleur 2e, alors que les Angels tentent de distancer les Mariners. Les Brewers sont sur une séquence terrible où tout va mal, alors que c'est le contraire pour les D'backs. Maglré cela, les Brewers se sont amusés contre Doug Davis et Yohani Gallardo a excellé ce soir, si bien que c'est 9-0 en fin de match. Dave Bush contre Livan Hernandez, puis Jeff Suppan contre Brandon Webb dans le reste de la série. Webb tentera de lancer un 4e blanchissage de suite.

Mardi à jeudi : Indians vs Tigers, Dodgers vs Phillies, Padres vs Mets. Cleveland et Détroit se disputeront la série de la semaine, alors que les Indians sont en tête par 1,5 match. Les Indians enverront au monticule Fausto Carmona, Paul Byrd et Jake Westbrook, alors que les Tigers répliqueront avec Jair Jurrjens, Justin Verlander et Nate Robertson. Les Indians doivent absolument gagner le premier match. Dodgers et Phillies opposent deux équipes un peu plus en retrait, respectivement à 2,5 matchs et 1 match du meilleur deuxième. Ce sera Brett Tomko, Derek Lowe et Chad Billingsley contre Kyle Kendrick, Cole Hamels et J.D. Durbin. Gros duel mercredi, pour le reste, on a vu mieux. Padres et Mets sont en avance dans la course présentement. Si l'avance des Mets est assez confortable (5 matchs), celle des Padres est minuscule et rattraper les D'backs donnerait un peu de quoi souffler. La série comportera deux bons duels, soit mardi (Chris Young contre John Maine) et jeudi (Jake Peavy contre Tom Glavine). Celui de mercredi est moins glorieux (Clay Hensley contre Brian Lawrence).

Vendredi à dimanche : Padres vs Phillies, Dodgers vs Mets, Cubs vs Diamondbacks. Trois grosses séries dans la Nationale, qui opposent toutefois des adversaires indirects. Padres, Phillies, Dodgers, Mets et D'backs continueront ainsi une dure semaine, alors que les Cubs reprendront du service après une série face aux Giants.

Vendredi à lundi: Yankees vs Tigers. 2e grosse série de la semaine pour ces deux équipes. Série déterminante alors que les Yankees devancent les Tigers par 3 matchs.

Dans les autres séries ce soir : Tim Wakefield et les Red Sox ont blanchi les D'Rays 6-0, Raul Ibanez a claqué deux circuits pour mener les Mariners à un gain de 7-4 face aux Twins, Mark Teixeira des Braves a fait de même pour mener les Braves à un gain de 14-4 face aux Reds, alors que les Rockies ont perdu 4-2 face aux Pirates en 11 manches. Cette défaite fait mal alors que LaTroy Hawkins a gâché un magnifique départ d'Ubaldo Jimenez et que Brian Fuentes a subi la défaite en 11e. Ils ne sont quand même qu'à 3,5 matchs des séries.

Le français et le baseball

Les acteurs du monde du baseball québécois ont toujours eu un rôle important à jouer dans la traduction du vocabulaire du baseball dans la langue de Molière.

C'est aussi un vocabulaire qui évolue, un examen rapide des jounaux des années 30 révélera des termes disparus comme par exemple des hirondelles (faibles ballons au champ intérieur). Des journalistes, mais surtout des commentateurs comme Jacques Doucet et avant lui Jean-Pierre Roy ont contribué fortement au langage québécois du baseball.

Avec le départ des Expos, il n'y a plus ce personnage central pour définir le langage. Le baseball et son vocabulaire anglais continue à évoluer, alors il faudra faire en sorte que le langage francophone suive et ne s'anglicise pas graduellement.

Je n'ai absolument pas la prétention d'être une autorité compétente en la matière, mais je veux au moins lancer le débat, avec une discussion sur des termes récents, venant surtout soit de la révolution statistique, soit de nouvelles utilisations des lanceurs.

OPS : Cet acronyme venant du monde de la statistique signifie On-base percentage Plus Slugging average et a gagné en popularité, même dans les médias traditionnels, comme mesure rapide assez efficace de l'efficacité d'un frappeur. Ici, je crois que la solution s'impose d'elle-même. Une traduction littérale nous donne un acronyme facile à retenir, PPP : Présence sur les buts Plus Puissance. Même si PPP est déjà utilisé, je crois que ça ne ferait qu'aider à ce qu'il gagne en popularité.

WHIP : Encore un terme statistique, souvent utilisé dans les "pools", qui signifie Walks + Hits per Innings Pitched. Une traduction directe ne donne pas grand chose d'intéressant. Peut-être que l'acronyme CPML, pour Coureurs Par Manches Lancées serait acceptable même si ce n'est pas tout à fait le nombre de coureurs qu'on mesure. Pas facile ici.

closer : Le terme n'a pas de joli équivalent en français, et souvent on se résigne à utiliser le titre de releveur numéro un, ou de longues expressions comme "celui qui vient fermer les livres". Quel serait un meilleur terme? Pompier pour celui qui vient éteindre les feux? Le terminateur? Pas très joli, mais il y a une référence populaire. Rien d'évident ici non plus.

set-up man : Celui qui met la table pour le releveur numéro un. Encore une fois, pas d'expression courte pour ce rôle. Lanceur de courte relève est imprécis, et les expressions "lanceur de 8e manche" ou "lanceur qui met la table" ne sont pas très efficaces. Je n'ai pas de suggestions particulièrement efficaces. Homme de main?

LOOGY : Acronyme de Lefthanded One Out Guy, utilisé pour désigner un releveur gaucher qu'on amène pour un seul frappeur. On utilise aussi à l'occasion l'équivalent droitier, le ROOGY. L'équivalent français pourrait être le GAUF : Gaucher Amené pour Un Frappeur. Ça va probablement prendre encore du temps avant qu'on puisse écrire : "Quatre lanceurs se battent présentement au camp pour le poste de deuxième GAUF sur l'équipe."

walkoff : très joli terme anglais pour désigner un jeu qui met fin au match. Surtout connu pour le "walkoff homerun", mais peut être utilisé aussi dans des expressions comme "walkoff hit-by-pitch" ou "walkoff error". Jacques Doucet et Marc Griffin ont suggéré le terme "extrême" comme traduction et l'ont utilisé dans les dernières années des Expos. Personnellement, je trouve que le terme fait un peu trop X-games. Un circuit extrême ce n'est pas si mal, mais un but sur balles extrême? Il faut se rendre à l'évidence qu'il n'y a pas de termes aussi imagés que "walkoff", mais peut-être que des termes comme ultime, tranchant ou définitif seraient plus appropriés.

Comme vous voyez, ce n'est pas facile. Je vous encourage à donner vos opinions et suggestions sur les expressions choisies, ou de suggérer d'autres expressions qui mériteraient une traduction.