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samedi 31 mars 2007

L'attente

156 jours.

Depuis le dernier retrait de la Série Mondiale, le 27 octobre dernier, il s'est écoulé 156 jours. C'est long tout ce temps sans baseball.

Les longs mois d'hiver n'ont été agrémentés que de quelques nouvelles de baseball financier : spéculations et nouvelles impliquant de gros salaires, des clauses juridiques indéchiffrables, etc. On devait spéculer sur les forces relatives des équipes de façon purement abstraite.

Depuis six semaines, les joueurs sont de retour en action, mais autant que ça fait du bien de mettre la main sur un tableau de pointage après si longtemps, autant les matchs aux camps ne sont qu'un substitut de faible qualité au vrai baseball.

Après ses longues semaines à se mettre en forme, à batailler pour des postes, à perfectionner leurs techniques, les joueurs sont finalement prêts. Même, qu'on sent que les vétérans ont trouvé la semaine longue. Ils ont aussi hâte que nous.

Ça commence demain, quoique que pour seulement un petit aperçu (un seul match en soirée). Lundi, c'est le Noël des maniaques de baseball avec plein de matchs tout au long de la journée.

Ça va être difficile de travailler... Je devrais avoir 5 matchs à télé!

vendredi 30 mars 2007

Nostalgie : chanson de Youppi

J'avoue être un fan de MC Gilles, qu'on voit à l'émission Infoman. Il a aussi une émission radio assez populaire à la radio étudiante de l'Université de Montréal, où il fait jouer des chansons mauvaises, qui ont mal vieillies ou rigolotes.

Dans l'émission de ce matin, on retrouvait une chanson de Youppi intitulée "Fait ton Youppi" qui date probablement de ses premières années d'existence. J'avais jamais entendu ça, en fait je savais même pas que Youppi avait déjà parlé!

Voici le lien. La chanson démarre vers les 7 minutes 40.

Notez que c'est le style de l'émission qu'il passe des commentaires pendant les chansons...

Un seul survivant

Il y a quelques jours à peine, je spéculais sur le nombre de Québécois sur les alignements des équipes des majeures ce lundi, me demandant si ça serait deux, trois ou quatre.

Nous avons maintenant la réponse. Plus tôt cette semaine, Steve Green a été retourné au camp des mineures par les Orioles, puis hier on a appris qu'Éric Gagné allait débuter la saison sur la liste des blessés.

Aujourd'hui, on apprend que Pierre-Luc Laforest était lui aussi réassigné au camp des mineures. Il a toutefois fortement impressionné au camp. Il a certainement attiré l'attention des dirigeants de l'équipe, sinon des autres équipes. Laforest avait aussi déjà ouvert la porte du Japon, il sera intéressant de voir s'il acceptera une telle offre ou si ce camp a ramené ses espoirs de retourner dans les majeures.

Il ne reste donc que Russell Martin, pour qui la place avec les Dodgers n'a évidemment jamais été remise en doute.

Le camp aura toutefois été fort positif pour la plupart des Québécois, exception faite peut-être de Maxime St-Pierre qui a peu vu d'action et a été échangé. Laforest et Green, entre autres, avaient bien besoin de ces bonnes performances qui rappellent leur existence aux équipes du baseball majeur.

Emmanuel Garcia a aussi eu un bon camp et a même pris part à quelques matchs de la ligue des Pamplemousses. Il commencera la saison dans le A fort, dans la ligue de l'État de la Floride, tout un saut pour lui. Le lavallois de 21 ans a passé la saison dernière entre les niveaux A faible et A.

Un peu d'histoire

Ça a fait peu de bruit jeudi, mais ceux présents au match Cubs-Diamondbacks à Mesa, Arizona ont assisté à un peu d'histoire. La raison? L'arbitre au premier-but était Ria Cortesio, qui est devenue la première femme en près de 20 ans à officier dans un match d'exhibition des ligues majeures.

Cortesio, 30 ans, en est à sa neuvième année comme arbitre professionnel et en sera à sa cinquième année au niveau AA, ce qui est une progression normale. Elle devrait être en lice pour une promotion au AAA quand un poste s'ouvrira.

Pam Postema avait été la seule autre femme à arbitrer un match d'exhibition. Elle avait travailler pendant deux camps d'entraînement en 1988-89 avant d'être congédiée. Postema a poursuivi le baseball majeur pour discrimination, et ça s'est réglé hors cours. Elle a écrit un bouquin intitulé You've Gotta Have Balls to Make It In This League.

La bonne nouvelle pour Cortesio, c'est que la nouvelle de sa présence n'a fait absolument aucune vague. Les temps ont changé depuis 1989 et c'est tant mieux.

jeudi 29 mars 2007

Coups filés : Yankees@Blue Jays

Match à TSN en ce moment. Le seul à ce poste avant la fin du hockey...
  • Plus tôt cette semaine j'ai choisi les Jays comme meilleurs deuxièmes. Ça ne sera pas facile, mais faisable. L'attaque est redoutable avec l'ajout de Frank Thomas. Le duo Halladay-Burnett peut rivaliser avec n'importe quel autre duo dans l'Américaine, et contrairement aux Yankees et Red Sox, ils ne comptent pas beaucoup sur de vieux joueurs. Ils ont des trous évidents à l'arrêt-court et dans l'enclos, deux endroits toutefois relativement faciles à améliorer.
  • Parlant de Frank Thomas, il est toujours aussi imposant. C'est super de le revoir en forme, car son début de carrière, de 1990 à 1997, avait probablement été le plus impressionnant au point de vue offensif depuis Ted Williams...
  • Difficile de ne pas aimer Reed Johnson. Petit, travaille tout le temps fort, semble s'amuser, la drôle de barbiche...
  • Les Jays continuent leurs séries d'amusantes publicités. Cette année on peut voir Lyle Overbay à un mariage et Frank Thomas dans une bataille d'oreillers!

Gagné sur la liste des blessés

Y'en a plus de faciles pour Éric Gagné. Les Rangers ont décidé qu'il avait besoin de plus de manches avant d'être prêt pour la saison. Ils l'ont donc placé sur la liste des blessés et il va lancer au camp prolongé et dans des matchs des mineures.

C'est la version officielle du moins. Si on lit entre les lignes, en ajoutant le fait que les Rangers ont tenté de cacher Gagné aux autres équipes de l'Américaine, en particulier de leur division, on sent qu'ils sont plus qu'inquiets. Gagné semble avoir perdu de la vélocité et/ou de l'étoffe. Il risque de devoir s'adapter et apprendre à tromper les frappeurs avec un arsenal moins spectaculaire. Certains réussissent, d'autres pas.

Il faut se rappeler aussi qu'au camp en 2005, Gagné s'était blessé à un genou. Plutôt que de prendre du repos, il avait décidé de continuer à lancer, modifiant sa motion pour compenser pour son genou. On connaît la suite, Gagné s'est blessé au coude avec cette motion, et 2 ans plus tard, il n'a ajouté que 15,1 manches et 9 sauvetages à sa fiche. Pour être complètement honnête, l'erreur n'a probablement fait que devancer l'inévitable.

Souhaitons lui un retour en santé et comme meilleur Québécois dans les majeures.

De la grande visite

On apprenait hier que quelques anciens Expos, notamment Marquis Grissom, Delino DeShields et Dennis "Oil Can" Boyd allaient venir faire un tour à Québec cette année. Pas comme membres de la ligue Canado-Américaine, mais pour un match d'exhibition. La date n'a pas été déterminée, mais ça pourrait être avant le début de la saison des Capitales.

"Oil Can" a mis sur pied une équipe constituée d'anciens joueurs des majeures, majoritairement des Afro-Américains, pour relancer l'intérêt du baseball dans cette communauté. Le plan de Boyd inclut aussi des activités de sensibilisation à l'histoire du baseball et particulièrement des Negro Leagues.

Belle initiative de Boyd. Le déclin relatif des Afro-Américains, s'il n'est pas nié, est toutefois souvent expliqué par le fait que leur part dans le baseball majeur était plus grande que dans la population américaine. Mais il ne fait pas de doute que ce déclin est en partie à une baisse dans l'intérêt dans cette communauté. En particulier, le baseball est quasi-absent des grands centres urbains, particulièrement dans les milieux moins riches, où l'espace et l'équipement qu'il nécessite le place à un désavantage vis-à-vis le basketball par exemple.

Pendant des décennies, le baseball a toujours récolté la crème du bassin d'athlètes américains. Maintenant, il doit compétitionner avec plusieurs autres sports. Heureusement, l'internationalisation du sport a aidé à contrecarrer cet effet, mais il est dans l'intérêt de tous d'essayer d'aller chercher ces athlètes surdoués qui ont le choix entre plusieurs sports.

Pour en revenir à Grissom et DeShields, le visage des jeunes Expos du début des années 90, ils auront eu de jolies carrières, sans devenir les grandes vedettes qu'on aurait pu espérer.

mercredi 28 mars 2007

Les frasques d'Ugueth

Lors de son séjour à Montréal, on disait qu'il avait le caractère encore plus explosif que sa balle rapide.

Lorsqu'il relevait sa manche avant de lancer, il était intimidant.

Malheureusement, on ne s'attendait pas à ce que ça le place dans le pétrin dans lequel il est depuis un an. Il vient d'être condamné à 14 ans de prison dans son pays, le Vénézuela, pour une histoire qui remonte à octobre 2005. Une dispute aurait éclaté avec cinq travailleurs de son ranch, et Urbina était accusé de les avoir attaqué à coups de machettes et de les avoir aspergé d'essence.

On se rappelle qu'Urbina avait été poursuivi en 2000 pour une altercation, en compagnie de son frère Ulmer, dans un bar de Montréal.

Urbina avait aussi défrayé les manchettes en septembre 2004 alors que sa mère avait été kidnappée, toujours au Vénézuela. Une rançon de six millions de dollars avait été demandée. Elle a été rescapée en février 2005, dans une opération policière qui a tué un des kidnappeurs. Il retourne ensuite aux Tigers, avant d'être échangé aux Phillies en juin. Il termine sa saison le 3 octobre et retourne chez lui, où les événements tragiques se produisent le 16 octobre. Il est arrêté le 5 novembre. Ah, si seulement les Phillies avaient fait les séries! (Ils ont terminé un match derrière les Astros, meilleurs deuxièmes)

Jour J - 5 : le temps des prédictions

À 5 jours de l'ouverture officielle, le moment est venu de faire des prédictions pour la prochaine saison.

Voici les miennes, vous êtes invités à laisser les vôtres dans la section commentaires. Notez que je prends un peu de risque ici...

Champions de division

Nationale
Est : Mets
Centrale : Cards
Ouest : Diamondbacks
Meilleure deuxième : Brewers

Américaine
Est : Yankees
Centrale : Twins
Ouest : Angels
Meilleure deuxième : Blue Jays

Séries éliminatoires

Champions Nationale : Mets
Champions Américaine : Twins
Champions Série Mondiale : Mets

Trophées

Joueur le plus utile

Nationale : Albert Pujols
Américaine : Vernon Wells

Cy Young

Nationale : Jake Peavy
Américaine : Johan Santana

Recrue de l'année

Nationale : Chris Young (Diamondbacks)
Américaine : Daisuke Matsuzaka

mardi 27 mars 2007

Ça bouge aux camps : Green rétrogradé!

Steve Green n'a pas survécu à la plus récente vague de coupures qui a frappé aujourd'hui au camp des Orioles. Celle-ci a emporté dix joueurs, en laissant 31 au camp.

Green a sûrement suffisamment impressionné ce printemps pour avoir fait du progrès dans la hiérarchie de l'organisation. Une bonne séquence au AAA pourrait lui permettre de retourner dans les majeures. C'est une année déterminante dans sa carrière.

Maxime St-Pierre échangé!

Maxime St-Pierre vient tout juste d'être échangé. Il est passé des Royals aux Brewers en retour du lanceur droitier Ben Hendrickson.

St-Pierre, qui a passé 10 saisons dans l'organisation des Tigers, venait de signer un contrat comme agent libre des ligues mineures avec les Royals.

Hendrickson, 26 ans, avait déjà été un des beaux prospects de l'équipe mais n'a jamais réussi à s'établir. On lui donne ici l'opportunité de percer ailleurs.

Quant à St-Pierre, ça change peu pour lui. Il donnera de la profondeur au Brewers au niveau AAA. Ceux-ci comptent sur Johnny Estrada, Damian Miller et Mike Rivera entre autres derrière le marbre.

AJOUT : Si je ne me trompe pas, c'est le premier échange impliquant un Québécois depuis presque 10 ans, soit lorsque Julien Tucker avait été échangé des Astros aux White Sox contre Tony Pena, le 15 août 1997.

Coups filés : Yankees@Twins

Les bienfaits du travail à domicile : je peux suivre ce match pré-saison du coin de l'oeil en travaillant.

Quelques observations :
  • Le lanceur Boof Bonser des Twins, en plus d'avoir un des meilleurs noms dans les majeures, est très impressionnant. Il a bien fait aujourd'hui et devrait connaître une belle saison. C'est aussi toute une armoire à glace. Il a fait partie de l'incroyable échange qui a envoyé A.J. Pierzynski aux Giants. Les Twins avaient aussi reçu Joe Nathan et Francisco Liriano!
  • L'ancien Expo Carl Pavano était le partant des Yankees aujourd'hui. De façon assez surprenante, il sera le lanceur au match d'ouverture. (Wang et Pettitte sont blessés) La carrière de Pavano a été essentiellement une série de grandes déceptions parsemée de suffisamment de moments brillants pour qu'on continue à lui donner des chances. Ça en a aussi fait un homme très riche...
  • Parlant de déceptions, Josh Phelps continue de frapper et pourrait commencer la saison avec les Yankees. En 2002, avec les Jays, il avait frappé pour ,309 avec 20 doubles et 15 circuits en 74 matchs. Il n'avait que 24 ans, et même s'il avait été un receveur dans les mineures, il avait été utilisé comme premier-but et frappeur de choix. Impressionné par ses prouesses, Baseball Prospectus l'a placé sur la couverture de son bouquin annuel pour 2003. Après près de deux saisons bien ordinaires, il s'est promené un peu partout, sans grand succès et n'a même pas joué dans les majeures l'an passé. Un peu humilié, Baseball Prospectus, qui avait aussi vu ses joueurs précédemment mis sur leur couverture, Richard Hidalgo et Adam Dunn, connaître de terribles saisons, cessa de publier des photos sur leurs couvertures...

Les releveurs de fins de match

Les Marlins ont transigé hier, envoyant le jeune lanceur Yusmeiro Petit aux Diamondbacks en retour du vétéran releveur Jorge Julio.

Petit, 22 ans, avait été acquis dans l'échange de Carlos Delgado. Les dépisteurs ne sont pas tous d'accord sur son avenir, mais il a un potentiel intéressant.

Julio, 28 ans, a une M.P.M. en carrière de 4,20. Il n'a pas eu une M.P.M. en bas de 4,00 depuis 2002. Mais, pour lui le chiffre magique est 99, soit le nombre de sauvetages qu'il a obtenu en carrière.

Ça m'amène au sujet du jour, les releveurs de fins de match et l'emphase incroyable qu'on met sur eux. Certains diront que la fiche en carrière montre que Julio est un releveur très moyen, comme l'atteste sa M.P.M. D'autres diront qu'il est un guerrier testé capable de surmonter la pression de terminer les matchs, citant le nombre de sauvetages obtenus.

J'ai énormément de difficultés avec ce concept. Premièrement, bien qu'il y aille de la pression à terminer les matchs, rares sont les bons lanceurs qui sont incapables de la supporter. D'ailleurs, au moins une demi-douzaine de ces spécialistes émergent chaque année. Deuxièmement, tous les sauvetages ne sont pas égaux ; obtenir trois retraits quand on mène par trois points, 95% des lanceurs peuvent faire ça 19 fois sur 20. Troisièmement, on gaspille beaucoup d'excellents lanceurs dans ces rôles étroits. En préservant son meilleur lanceur pour une avance éventuelle en 9e manche, on perd souvent le match en 7e ou en 8e avec des lanceurs inférieurs. Les as releveurs des années 70 et 80, les Gossage, Sutter, Fingers et autres, étaient drôlement plus utiles.

Malheureusement, au baseball comme dans bien d'autres sphères de la société, l'accent est mis sur les gaffes plutôt que sur les stratégies derrière les décisions. Résultat : les gérants sont archi-prudents. Ils font tout pour éviter qu'on questionne leurs décisions et n'osent pas innover. Dommage.

Petite note en terminant, Julio a été développé dans l'organisation des Expos. Il a été échangé en 2000 aux Orioles contre Ryan Minor.

lundi 26 mars 2007

Optimisme printanier

Ah, le camp d'entraînement. Toutes les équipes sont encore dans la course, étant toutes à égalité au premier rang. Dans la plupart des villes, on se permet de rêver à une saison où l'équipe est dans la course jusqu'à la fin. Dans un marathon comme la saison de baseball, rien de plus déprimant que de se faire distancer dans les premiers dix kilomètres...

Les joueurs sont tous très optimistes. Leurs blessures sont choses du passé, ils ne se sont jamais sentis aussi mieux, ils sont dans la meilleure forme de leur vie. Ils ont travaillé dur tout l'hiver, perdant 15 livres de gras ou en gagnant 15 de muscles. Ils ont aussi travaillé sur un nouveau lancer dévastateur, ou ont modifié un peu leur élan, qu'ils promettent de perfectionner durant le camp. Ils ont confiance dans leur équipe. Ils sont prêts à connaître la meilleure saison de leur carrière.

Les dirigeants, marketing oblige, mais aussi les journalistes, embarquent habituellement dans le jeu. Les éléments semblent être en place pour que l'équipe puisse compétitionner, les joueurs acquis durant la saison morte vont transformer l'équipe, etc. C'est aussi une occasion de parader les prospects de l'organisation, qui sont à ce moment tous des Roger Clemens ou Alex Rodriguez en devenir.

Habituellement, plus l'équipe est mauvaise, et plus le rêve est de mauvaise qualité : le conditionnel est omniprésent. Si on évite les blessures, si le joueur X retrouve son aplomb d'antan, si le joueur Y fait le bond en avant qu'on lui prédit, si les adversaires sont malchanceux, on a une chance...

On sait que la plupart de ces affirmations ne valent rien, mais on veut y croire. La dure réalité de la saison va briser la plupart de ces espoirs. Mais à chaque année, au moins une équipe va dépasser les rêves les plus fous de ses fans. Et c'est ce qui nous tient accrocher.

dimanche 25 mars 2007

Bonnes nouvelles pour Green et Laforest, moins bonne pour Carlin

Plus qu'une semaine aux camps d'entraînement, et les coupures se font de plus en plus fréquentes.

Du côté des Québécois, le gagnant de la journée a été Steve Green, qui a vu les Orioles rétrograder cinq joueurs, dont quatre lanceurs. Encore mieux, trois d'entre eux sont droitiers comme lui. Ils ne sont pas non plus des inconnus : Rob Bell, Jon Leicester, Hayden Penn. Tous ont déjà évolué dans les majeures.

La bataille est loin d'être gagnée par contre. Il reste encore 40 joueurs au camp. De plus, les Orioles ont réclamés Sean Tracey, un lanceur droitier, au ballotage.

Du côté du camp des Padres, le couperet est aussi passé, et il a fauché Luke Carlin, qui a été réassigné au camp des ligues mineures. Carlin devrait retourner au niveau AAA. Il a vu très peu d'action dans les matchs "A" dernièrement, donc c'était prévisible. La nouvelle est toutefois bonne pour Pierre-Luc Laforest, qui demeure un des 36 au camp, dont un des quatre à ne pas être sur l'alignement de 40 joueurs.

Laforest frappe très bien et pourrait convaincre les Padres de garder un troisième receveur. Dans tous les cas, il a surtout réussi à rappeler son existence à l'ensemble des dirigeants avec son bon camp. Si ce n'est pas les Padres, il pourrait bien y avoir une équipe intéressée à un receveur frappant de la gauche, avec un bon coup de bâton, pouvant aussi jouer au premier-but.

Est-ce qu'on aura deux, trois au quatre Québécois qui voyageront avec le grand club dimanche prochain?

samedi 24 mars 2007

L'incroyable histoire de Josh Hamilton

Vous avez probablement déjà entendu l'histoire de Josh Hamilton. Il a été le premier choix au repêchage en 1999, directement de l'école secondaire par les Devil Rays. Après des débuts prometteurs, il est rendu au AA en 2001, mais des blessures le ralentissent constamment. Issu d'une famille très unie, ses parents le suivent partout, préparant ses repas, etc.

En réhabilitation suite à une blessure, il subit un accident de la route qui va le mettre à l'écart pendant une longue période. Ses parents retournent alors au bercail. Ayant très peu à faire de ses journées, Hamilton commence à avoir de mauvaises fréquentations. Les Devil Rays ont peine à reconnaître celui qui se présente au camp de 2002. Jusqu'ici le jeune homme modèle, il est maintenant couvert de tatoos. S'il n'y a rien de mal à cela, ça laisse présager un changement dans la vie d'Hamilton. En juillet, il est suspendu par le baseball majeur pour avoir échouer un test anti-dopage.

S'en suit une chute jusqu'au fond du baril. Hamilton a des problèmes de drogues et d'alcool, et pendant 3 ans, le baseball devient le dernier de ses problèmes. Quelques rencontres heureuses, où il trouva l'amour et la foi, allaient l'aider à reprendre le droit chemin. Même s'il connaît quelques rechutes, il est finalement prêt à plaider sa cause devant le baseball majeur pour que sa suspension soit levée.

Il obtient gain de cause et retourne au niveau A faible. Si son retour est un exploit au point de vue humain, point de vue baseball c'est mitigé : une fiche de ,260/,327/,360 et une blessure au genou qui met fin à sa saison après 15 matchs.

La surprise est venue en décembre dernier. Les Devil Rays n'ont pas protégé Hamilton au repêchage "Rule V", qui permet aux équipes d'aller chercher des joueurs qui ont passé 4 ou 5 ans (dépendant de l'âge à laquelle ils ont signé) sans être sur l'alignement de 40 joueurs. Il a généré beaucoup d'intérêt, si bien que les Reds ont transigé pour devancer leur choix et réclamer Hamilton.

Les Reds doivent garder Hamilton toute la saison sur leur alignement de 25 joueurs pour conserver les droits sur lui. Il a très bien fait au camp, même s'il a (encore) été ennuyé par des blessures. Ayant raté 3 années complètes de développement, il a de telles habiletés qu'il peut encore avoir une carrière.

Déjà une belle histoire humaine, on pourrait passer à une histoire de calibre Disney si Hamilton devient la vedette qu'il était supposé devenir...

À suivre.

vendredi 23 mars 2007

Le baseball de fantasie

Non, ce n'est pas une nouvelle discipline olympique. C'est la mauvaise traduction de "fantasy baseball", qu'on appelle couramment les "pools" de baseball. C'est le moment fort de l'année pour cette displicine de salon, dont je suis un adepte.

D'ailleurs, demain, c'est le moment fort, le repêchage. En fait, dans notre cas, c'est plutôt un encan. Plus long, mais oh combien supérieur. Et c'est une ligue avec tradition, avec un système élaboré qui permet de garder des joueurs pendant plus d'une saison.

Il y a quelque chose de fascinant avec cette "discipline". Quelque chose de très étrange à ce qu'un groupe de jeunes adultes passe une journée enfermés à repêcher des joueurs pour leur équipe fictive. Il faut le dire, les pools sont extrêmement habiles et utiles pour faire connaître le sport. Ça demande (si on est sérieux) une surveillance quotidienne des activités de la ligue, une connaissance intime de la situation dans chacune des équipes, voir dans les mineures, il faut même à l'occasion être spécialiste en médecine sportive.

De l'autre côté, les pools ne mettent pas vraiment l'accent sur les bonnes choses. Ils créent une distorsion entre les étoiles du "fantasy baseball" et celles du vrai baseball. Les pools mettent beaucoup trop d'emphase sur les buts volés et les sauvetages par exemple, rendant les Juan Pierre et Ryan Dempster démesurément importants dans le monde de fantaisie par rapport à la réalité. De plus, les statistiques comme les points produits et les victoires, en grande partie attribuables à la qualité des équipes, deviennent des gages infaillibles de productivité individuelle.

Mais, dans le portrait global, l'impact est nettement positif. Surtout ici, où le sport a besoin de tous de ses fans.

Les pauvres Nats...

L'année s'annonce longue à Washington. Après une bonne saison inaugurale, en fait un bon premier trois mois, les choses se sont gâtées sérieusement.

Alfonso Soriano n'est plus là, la rotation est constituée de vétérans des ligues mineures sans vraiment de potentiel, Cristian Guzman est de retour, bref, ça va pas bien.

Le lanceur numéro un est John Patterson, ce qui est intéressant. Mais, il demeure très fragile et l'an passé a été difficile. Ensuite, c'est presque triste. Mike O'Connor? Shawn Hill? Les anciens prospects qui n'ont rien fait de bon depuis longtemps, Jerome Williams et Tim Redding? Le lanceur d'origine italienne et ancien des Cards Jason Simontacchi, qui n'a pas lancé dans les majeures depuis 2004?

La relève semble un point assez fort, avec le Chad, Jon Rauch, le retour de Luis Ayala et Ryan Wagner.

Nick Johnson, qui revient, à son habitude, très tranquillement d'une fracture à la jambe, manquera le début de la saison. On parle de Dmitri Young ou Travis Lee à sa place. Non seulement Cristian Guzman, qui a raté la saison 2006, sera de retour à l'arrêt-court, et ce qui fait peur, probablement dans le haut de l'alignement. Attendez vous à ce qu'il mène la ligue pour les retraits effectués en offensive. Son retour pousse Felipe Lopez au deuxième but. Un point relativement positif. De l'autre côté de Guzman, on retrouve le point positif des Nats, Ryan Zimmerman, qui devrait être très bon pour très longtemps. Le bâton de Brian Schneider semble être pris au douane depuis qu'il a quitté Montréal.

Il y a un peu de potentiel au champ extérieur. Ryan Church, pas le plus sympathique durant son bref passage à Montréal, semble déplaire à tout le monde dans l'organisation malgré un bâton solide. Il devrait avoir néanmoins sa chance. Austin Kearns est solide dans la droite. Au champ centre, le nouveau gérant Manny Acta s'est commis à Nook Logan. Ça devrait rappeler des souvenirs d'Endy Chavez (et pas la version utile et surprenante des Mets l'an passé) aux fans des Expos qui suivent les Nats. Chris Snelling, une bonne acquisition contre Jose Vidro, est très talentueux mais incroyablement fragile. Il sera le quatrième voltigeur.

Ça sera intéressant de voir l'impact sur les assistances...

jeudi 22 mars 2007

Génération K : un de moins...

En 1995, le monde du baseball était supposé assister à la renaissance des Mets, depuis quelques années la risée du baseball, via l'arrivée de la Génaration K : trois lanceurs surdoués, le genre d'événement qui n'arrive, justement, qu'une fois par génération. Les trois lanceurs en question : Jason Isringhausen, Bill Pulsipher et Paul Wilson.

Isringhausen et Pulsipher sont arrivés en 1995,. Izzy, 22 ans, a eu une belle fiche de 9-2 avec une MPM de 2.81. Pulsipher, 21 ans, a été un peu moins bon à 5-7, 3,98. Pendant ce temps, Wilson a une fiche de 11-6 et plus d'un retrait au bâton par manche dans les majeures. Il se joindra à l'équipe la saison suivante, une saison atroce pour les jeunes lanceurs. Pulsipher avait déjà été fortement utilisé en 1995 et son bras lâche. Il rate toute la saison. Izzy et Wilson sont mauvais, et en plus, on abuse de leur bras. Leurs fiches sont respectivement de 6-14, 4.77 et 5-12, 5.38.

Puis, c'est la débandade totale. Pulsipher revient tranquillement, lançant environ 80 manches dans les mineures, Wilson souffre aussi de maux de bras et ne lance que 25 manches, dans les mineures. Izzy est limité à 65 manches, dont 30 mauvaises avec les Mets.

Ça ne s'améliore pas en 1998. Pulsipher est assez en forme pour revenir dans les majeures, mais il a perdu son étoffe. Il est échangé en juillet pour Mike Kinkade. Il s'est promené entre AAA et majeures de 1999 à 2001, avant d'avoir un dernier essai dans les majeures en 2005. Il lance maintenant dans une ligue indépendante. Fiche en carrière : 13-19, 5.15

Izzy rate toute la saison 1998, alors que Wilson est limité à une soixantaine de manches dans les mineures, avant de se blesser à nouveau, ce qui lui fera perdre toute la saison 1999. Izzy, lui, y revient en forme, et retourne dans les majeures. Les Mets rêvent toujours qu'il devienne un partant étoile, mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. Il est échangé en juillet 1999 aux A's contre Billy Taylor. Immédiatement placé en relève, il s'impose rapidement comme releveur numéro 1. Le reste fait partie de l'histoire, Izzy s'établissant comme un lanceur efficace, mais parfois encore fragile.

La route est plus difficile pour Wilson. Il est en santé en 2000, puis après une demi-saison au niveau AAA, les Mets l'échangent aux Devil Rays contre Rick White et Bubba Trammell. Il est immédiatement inséré dans la rotation, où il obtient un certain succès. Pour les 4 années suivantes, Wilson sera la définition même d'un lanceur moyen avec les Devil Rays et les Reds.

Mais, en 2005, les blessures le rattrapent, cette fois-ci, c'est l'épaule qui lâche. Après moins de 50 manches, sa saison est terminée. La saison 2006 sera limitée à 24 manches dans les mineures.

Il était au camp des Reds cette année. Après 12 points alloués en 13 manches et 1/3, et avec une vélocité réduite, il s'est vu montrer la porte. Est-ce qu'il a effectué son dernier lancer dans les majeures? Fiche en carrière : 40-58, 4.86.

Les gens de Baseball Prospectus aime à dire : There is no such thing as a pitching prospect, ou de façon abrégée, TINSTAAPP. C'est un peu fort, mais le vieil adage qui dit que les jeunes lanceurs vont vous briser le coeur, lui est toujours aussi vrai.

mercredi 21 mars 2007

Forest, Laforest, Phorest...

Le lanceur droitier Jonathan Forest devrait peut-être changer son nom pour Phorest, car il vient de signer un contrat avec les Phillies de Philadelphie.

Originaire de St-Hubert, le lanceur de 23 ans a un solide gabarit à 6'4", 230 livres. Il s'est promené entre la Ligue Baseball Élite du Québec, l'Académie de baseball du Canada et l'Université de Colombie-Britannique au cours des dernières années. Il a été repêché à deux reprises, par les White Sox en 2001 (28e ronde) et par les Dodgers en 2005 (31e ronde), sans jamais signer.

Merci à Jacques Lanciault pour le scoop!

Pendant ce temps, son quasi-homonyme Pierre-Luc Laforest a claqué un autre circuit aujourd'hui, bon pour deux points. Il a ainsi brisé une égalité de 2-2 en 8e manche. Le lanceur? Nul autre que Francisco Cordero...

Manque de jugement

Deux des meilleurs prospects au niveau universitaire, Lonnie Chisenhall et Nick Fuller, de l'Université de Caroline du Sud, ont été renvoyés après que des accusations de vol et recel aient été déposées contre eux.

Durant la semaine de relâche, les deux accusés seraient entrés par infraction dans des dortoirs et auraient volé du matériel électronique et de l'argent comptant. Fuller a aussi été accusé d'avoir volé de l'argent directement du bureau des entraîneurs!

Chisenhall était considérés comme le meilleur joueur universitaire de première année par Baseball America. Fuller venait au quatrième rang de ce classement. Si les Gamecocks (et oui, c'est le nom de l'équipe) comptaient surtout sur des joueurs plus expérimentés cette année, ils fondaient beaucoup d'espoir sur eux pour les années à venir.

S'ils sont retrouvés coupables des accusations, ce sera d'autant plus incompréhensible alors que les deux ont été repêchés l'an dernier à la sortie de l'école secondaire, Chisenhall en 11e ronde et Fuller en 3e ronde. Ils auraient tous deux été repêchés avant s'ils n'avaient pas eu l'intention d'aller à l'université. S'ils avaient besoin d'argent à ce point, ils auraient pu signer pour plusieurs centaines de milliers de dollars!

mardi 20 mars 2007

Coups filés : Phillies@Yankees

Observations en vrac du match Phillies-Yankees
  • Je n'ai pas été particulièrement impressionné par le lanceur gaucher des Yankees, Kei Igawa. Même s'il n'a pas donné de points en cinq manches, il a cédé trois buts sur balles et est souvent derrière dans le compte. Je dirais qu'il a plus de chance d'avoir une carrière dans les majeures à la Kaz Ishii qu'à la Hideo Nomo. Les Yankees ont payé 26 millions pour avoir le droit de négocier avec Igawa, puis l'ont signé pour 20 millions sur 4 ans. Malgré tout cela, il y a une possibilité que le lanceur de 27 ans amorce la saison dans les mineures!
  • Le jeune et inconnu Zach Segovia a tenu les Yankees, avec un alignement presque complet (il manque seulement A-Rod), en échec pendant quatre manches, avant de donner un point en 5e. Le fort vent vers l'intérieur aide.
  • L'alignement prévu des Yankees cette saison a un fort résumé. 33 sélections au match des étoiles, 2 titres de joueurs le plus utile, 17 bâtons d'argent et 6 gants dorés. Il n'y a que le jeune Melky Cabrera ne contribue pas à ces statistiques.
  • Bien que les Phillies auraient pu avoir plus pour Bobby Abreu l'an passé, son remplaçant, Shane Victorino, est pas mauvais du tout. Rien de spectaculaire, ne sera jamais une vedette, mais solide dans tous les aspects du jeu.
  • J'ai un faible pour les lanceurs qui envoient leurs offrandes de côté, voir pratiquement par en dessous. Le vétéran Mike Myers, qui cherche à se faire une place chez les Yankees, est un des rares gauchers dans cette catégorie. Le problème avec cela : ça rend un lanceur droitier terriblement efficace contre les frappeurs droitiers, mais vulnérables face aux frappeurs gauchers, qui voient la balle plus longtemps. Mais, ça ajoute tellement de couleur au baseball! J'ai été gâté, Colter Bean, un droitier aussi dans cette catégorie, a lacné la neuvième pour les Yankees.

Ailleurs : Éric Gagné a effectué sa première présence dans un match officiel (il a lancé des matchs B auparavant). Il a accordé un circuit à Kevin Frandsen et a atteint les 91 milles à l'heure. Les Rangers ont tout fait pour "cacher" Gagné ce printemps. Encore aujourd'hui, il a affronté les Giants. Pas question qu'il affronte des équipes de la Ligue Américaine. L'idée est que si Gagné n'a pas sa meilleure étoffe et sa vélocité normale, il pourrait quand même s'en sortir face à des frappeurs qui ne l'ont jamais affronté... Pas la meilleure stratégie à long terme...

Ça s'est passé au Québec...

  • En 1949, les Braves de Québec, champions de la Ligue Canado-Américaine, (circuit professionnel de niveau C, équivalent à du A aujourd'hui) attirent 176 779 spectateurs dans une saison de 138 matchs. Pendant ce temps, les Browns de St-Louis de la Ligue Américaine n'en attire que 270 936 en 154 matchs. Les Braves ont comme joueur-gérant Frank McCormick, joueur le plus utile de la Ligue Nationale en 1940, qui était toujours dans les majeures la saison précédente.
  • Toujours en 1949, Vic Power fait ses débuts professionnels avec Drummondville. Il sera vendu après la saison 1950 aux Yankees, et terminera sa carrière avec quatre participations au match des étoiles et sept gants dorés au premier-but.
  • En 1971 et 1972, Ken Griffey Sr. s'aligne avec les Aigles de Trois-Rivières de la Ligue Eastern. Sa petite famille l'accompagne, notamment un petit bout de choux qui a pris l'habitude de courir partout dans les estrades durant les matchs, Ken Jr.
  • En 1951, les Athlétiques de Sherbrooke de la Ligue Provinciale bannissent les arachides dans leur stade, un interdit amusant qui sera repris par nombre de journaux américains. L'idée derrière le règlement? Limiter les risques d'incendies, la structure en bois du stade étant particulièrement fragile. C'est trop peu trop tard, le stade brûle dans la nuit suivant la conquête du championnat à la fin de la saison.

lundi 19 mars 2007

En vrac : Laforest et des "plugs"

  • Pierre-Luc Laforest, utilisé comme frappeur de choix aujourd'hui, a connu un gros match à un moment opportun, frappant 2 circuits et produisant quatre points, tous après 2 retraits. Luke Carlin a agi comme receveur en fin de match et a été retiré au bâton à sa seule présence. À 29 ans, c'est le moment ou jamais pour Laforest...
  • Je me permets deux "plugs" ce soir. Je suis en train de lire l'édition 2007 du "Baseball Prospectus", un bouquin de quelques 600 pages qui couvre essentiellement tous les joueurs qui ont une chance d'avoir un impact dans les prochaines années. Statistiques réelles, mais aussi traduites pour le stade, le niveau, etc., en plus de métriques avancées et de projections à l'aide de PECOTA, leur système qui trouve, pour chaque joueurs, des comparables dans l'histoire et regarde ce qu'ils sont fait par la suite. Il y a aussi des commentaires pour chaque joueur, parfois incisifs et amusants. Recommandé. Un bon complément aux informations du commenteur en suvant un match.
  • Out of the Park 2007 sera disponible ce vendredi. Ce jeu pour ordinateur est le simulateur de baseball le plus poussé. Ne cherchez pas les graphiques à la EA Sports, tout ce qu'on y retrouve est une suite de tableaux et graphiques, mais c'est amplement suffisant. Vous devez gérer votre équipe, tant sur le plan baseball que le plan financier, et ce sur de multiples saisons. Et, le plus beau de l'histoire, c'est qu'on peut créer toutes sortes de configurations qui nous amuse. Vous voulez gérer une équipe dans la ligue du Japon? Pas de problèmes. Recréer l'époque des Royaux des années 40 et tenter de les ramener à la Petite Série Mondiale? Possible. Contrôlez aussi une équipe de la Ligue Provinciale des années 40 qui tente d'attirer un ancien des majeures dans les Cantons de l'Est? Ça demande un peu de travail, mais faisable! La version 2006 comportait certains problèmes au niveau de l'intelligence artificielle, mais cette version semble améliorée. Un démo sera disponible.

Coupures aux camps des Orioles et Padres...

Malgré l'annonce de coupures tant chez les Padres que les Orioles, les Québécois ont tous survécu.

Les Padres ont retournés aux mineures deux voltigeurs et un lanceur. Il reste 39 joueurs au camp, dont les deux receveurs québécois Pierre-Luc Laforest et Luke Carlin.

Du côté des Orioles, les nouvelles sont encore meilleures pour Steve Green, alors que sept joueurs ont été rétrogradés, dont quatre lanceurs droitiers. Il reste 45 joueurs au camp. Parmi les lanceurs qui se retrouvent dans les mineures, on compte l'ancien Expo Francis Beltran.

dimanche 18 mars 2007

Vidéotron et MLB Extra Innings

Après avoir annoncé tout l'hiver que MLB Extra Innings serait disponible sur la télé numérique de Vidéotron pour 160$, ils ont retiré l'offre récemment. On vient de me confirmer que la seule façon de l'obtenir est de prendre le forfait Sportmax, qui coûte 30$ par mois et nécessite un engagement de 12 mois.

Ça vient de plus que doubler le prix, et comme je n'ai absolument rien à faire du football et du hockey, je ne suis pas de très bonne humeur...

Je ne sais pas si cette décision a à voir avec la bataille récente aux États-Unis pour faire de DirectTV le seul diffuseur de MLB Extra Innings.

Quelques questions :

Quelles sont les options? À part MLB.tv, qui a le désavantage d'être sur ordi et non sur ma télé, est-ce que d'autres cablo-distributeurs l'offrent?

Est-ce que la nouvelle offre de Vidéotron est légale? C'est ce qu'on appelle du tie-in dans le jargon de l'organisation industrielle, et c'est pas toujours légal...

Est-ce que ça peut faire du sens pour MLB Extra Innings d'accepter cela?

Je regrette vraiment mon abonnement avec la compagnie de Pierre-Karl...

Russ Adams et les Jays

Les Jays ont une bonne petite équipe. En fait, dans n'importe quelle autre division, ils auraient de très bonnes chances de faire les séries. Ils ont deux de ces vedettes autour desquelles ont construit une équipe (Halladay et Wells), entourés d'excellents joueurs comme B.J. Ryan, A.J. Burnett, Troy Glaus, Frank Thomas et Alexis Rios. D'ailleurs, ce sont des joueurs comme Rios qui manquent cruellement aux Jays : bons et peu chers. Les Jays ont été très bons pour aller chercher du talent via le marché des joueurs autonomes, et ils ont obtenu un rendement assez bon (jusqu'ici). Mais à moins d'être les Yankees, pour que la recette prenne, on a besoin de joueurs développés à l'interne qui coûtent presque rien.

Russ Adams et, dans une moindre mesure, Aaron Hill, illustre bien l'incapacité des Jays dans ce domaine. Adams a été retourné hier au club AAA, n'ayant même pas été considéré pour une place sur l'équipe. On se rappelle qu'Adams, 15e joueur repêché en 2002, avait passé la saison 2005 comme arrêt-court partant, puis la saison dernière, il avait cédé la place à Hill, se déplaçant au deuxième but. Adams a frappé pour ,219/,282/,319 et n'a pas complété l'année à Toronto. Hill a été meilleur avec le bâton, mais sa défensive laissa à désirer. Les Jays ont dû retourner Hill au deuxième but et endurer John McDonald comme arrêt-court partant.

Cette année, c'est Royce Clayton qui devrait être à l'arrêt-court, pas vraiment la définition d'un joueur d'équipe championne...

Pour en revenir à Adams, rappelant qu'en 2002, il avait été sélectionné tout juste devant Scott Kazmir, Nick Swisher, Cole Hamels, Jeff Francoeur, Joe Blanton et Matt Cain. C'est facile de porter un jugement presque cinq ans plus tard, mais là où l'approche Moneyball de J.P. Ricciardi a le plus échouée est au repêchage. En focusant sur des joueurs collégiaux plus près des majeures, avec une bon oeil au bâton, on finit par repêcher des joueurs comme Adams dont le potentiel n'est pas tellement élevé pour un choix de première ronde.

En attendant, les Jays devront espérer que le milieu de l'avant-champ sera moins un trou noir que l'an dernier. Et Adams, lui, devra espérer qu'on l'envoie dans une autre organisation, où il ne sera plus un synonyme d'échec organisationnel.

samedi 17 mars 2007

Sammy et les Stéroïdes

Une histoire intéressante du camp est le retour de Sammy Sosa, qui a appris hier qu'il avait bel et bien gagné sa place avec les Rangers. On se rappelle que Slammin' Sammy avait une saison 2005 en dents de scie avec les Orioles, puis n'avait rien eu de mieux qu'une invitation au camp des Nationals pour 2006. Il avait préféré rester chez lui. Je doute qu'il soit vraiment utile aux Rangers, mais qui sait. Le stade ne lui nuira certainement pas, mais il y a congestion chez les voltigeurs / frappeurs désignés des Rangers.

Si Sammy réussit son retour, il redorera peut-être son image, fortement entâchée par sa peu gracieuse première retraite, son incident avec le bâton garni de liège et les éternelles rumeurs de stéroïdes. D'ailleurs, les preuves contre lui sont, si je ne m'abuse, purement spéculatives.

J'ai de plus en plus de difficultés à me faire une tête sur le problème des stéroïdes. Je crois qu'il faut diviser la question en deux : premièrement, doit-on laisser les athlètes de haut niveau utiliser des stéroïdes, et deuxièmement, comment juger les athlètes d'aujourd'hui comparativement à ceux d'hier.

Sur l'utilisation des substances améliorant les performances, la question, comme dans tous les sports, est de savoir si la détection peut suivre la création de nouvelles substances. Dans les sports réglementés, on semble seulement avoir remplacé les substances interdites par de nouvelles, potentiellement plus dangereuses. Bien sûr, les stéroïdes peuvent entraîner des problèmes de santé importants. Les joueurs sont toutefois bien compenser pour les risques qu'ils prennent. Plusieurs travailleurs (policiers, pompiers, mineurs, etc) acceptent des risques plus grands dans leur domaine pour des compensations bien moins imposantes. Le problème, c'est que si certains trichent, ça peut forcer les autres à le faire, et là, des joueurs qui n'auraient pas voulu prendre de risques avec leur santé sont obligés de le faire. S'ils refusent, leurs exploits sont diminués ou ils perdent carrément leur place dans les majeures, donnant aux stéroïdes un désagréable parfum d'injustice.

D'un autre côté, je crois que personne ne contredira le fait que Barry Bonds est incroyablement spectaculaire. Les stéroïdes ont probablement contribué à une augmentation du niveau de jeu dans les 15 dernières années. Un des points intéressants du bouquin de Jose Canseco est que les stéroïdes ont contribué à prouver l'importance de la masse musculaire chez les joueurs de baseball. Nous sommes passés des fêtards incorrigibles des années 70 et 80 aux "fitness freaks" des années 90. Point de vue spectacle, c'est positif. Mais le lien de proximité entre les joueurs de baseball et leurs fans, une des clés du sport depuis sa création, déjà fortement ébranlé par la hausse des salaires, a été pratiquement coupé. Et l'exemple donné n'est pas vraiment génial...

Est-ce qu'on a entaché l'intégrité du sport? Au point de vue individuel, bien sûr, pas tout le monde était à armes égales, et des exploits sont hautement douteux. Mais au niveau des équipes? Ça ne semble pas être le cas, les différents utilisateurs se contrebalançant probablement, à moins qu'on puisse montrer que certaines équipes ont été des acteurs directs en forçant / encourageant l'utilisation des stéroïdes. J'espère, mais je doute, que le commission qui enquête sur le sujet lève le voile sur cet aspect.

Bref, c'est un problème sérieux et complexe. Bien qu'un débat sain parlant des vrais enjeux serait formidable, je doute que ça se fasse. Espérons au moins que le baseball majeur et ses partisans ne balaieront pas le problème, style NFL, en mettant en place des tests inefficaces puis en faisant semblant que le problème n'existe plus.

La deuxième question, sur la place des joueurs de l'ère des stéroïdes dans l'histoire, devra attendre pour une autre fois.

Québécois aux noms amusants?

Inspiré par le "March Madness", le site de Minor League Baseball organise une grande compétition en ligne pour déterminer le joueur des ligues mineures avec le meilleur nom (lire le nom le plus drôle et/ou étrange).

Pourquoi cette nouvelle? Deux Québécois font partis des 64 sélectionnés. Attention, préparez vous à rire. Ce sont Jean-Luc Blaquière et Philippe-Alexandre Valiquette. J'imagine que c'est exotique pour un Américain...

Dans cette première ronde, Blaquière affronte Tag Horner, alors que Valiquette a comme adversaire Kleininger Teran.

Vous pouvez voter ici.

vendredi 16 mars 2007

Coups filés : Cards@Braves

Quelques petites observations du match Cards-Braves que j'ai vu à partir de la 5e manche.

-C'est bien de voir des matchs de baseball après le long hiver, et bravo à CTV Sportsnet pour nous en transmettre plusieurs par semaine. Toutefois, les matchs pré-saison sont beaucoup moins intenses que ceux de la Classique Mondiale de Baseball que nous avons pu voir l'an dernier. Le match s'est terminé par le score de 6 à 6.

-D'ailleurs, le "Miracle on Grass" (les médias francophones ont ignoré l'événement, il n'y a donc pas d'équivalent français consacré), c'était il y a un peu plus d'un an, le 9 mars 2006, alors que le Canada battait les États-Unis 8-6.

-Deux des membres de cette équipe canadienne, Scott Thorman et Pete Orr, étaient en action pour les Braves. Thorman est supposé remplacer Adam LaRoche cette saison, mais je ne suis pas convaincu que ce sera un succès. Pour un premier but, son coup de bâton manque d'autorité. Il y a Craig Wilson aussi sur l'équipe, qui me semble un meilleur choix. D'ailleurs, Mike Gonzalez, le releveur gaucher obtenu contre LaRoche, n'a pas impressionné, donnant un circuit de deux points à l'immortel Edgar V. Gonzalez.

-Tony Pena Jr. ne semble pas avoir un gros coup de bâton, mais il a tout un bras à l'arrêt-court. Il a toutefois raté un jeu facile en 10e.

-J'ai raté Rafael Soriano, que j'ai rarement eu la chance de voir lancer. Ça va être plus facile cette saison.

-Les matchs pré-saison, ce sont de belles opportunités de revoir des joueurs qu'on avait complètement oubliés. Vous rappelez vous de Trey Hodges? Ancien prospect très bien vu des Braves vers 2002-03, le lanceur droitier a lancé une soixantaine de manches dans les majeures en 2003. Il avait disparu depuis (en fait, comme bien d'autres, sa carrière a été déraillée par les blessures). Le revoilà aujourd'hui, à l'aube de la trentaine, lançant la dixième manche d'un match pré-saison, s'accrochant à son rêve (et il a très peu de chances de faire l'équipe). C'est ça le baseball!

Les Québécois aux camps

En plus de Russell Martin, qui est assuré d'un poste avec les Dodgers, et Éric Gagné, qui tente de revenir en forme avec les Rangers, 3 autres Québécois luttent ardemment pour une place dans les majeures.

Deux d'entre eux sont en compétition directe : Pierre-Luc Laforest et Luke Carlin, des Padres, qui se battent pour une place de receveur auxiliaire. Les Padres comptaient sur Josh Bard, Rob Bowen et Todd Greene derrière le marbre. Ce dernier s'est blessé à l'épaule au tout début du camp, ouvrant la porte aux Québécois si les Padres décident de garder trois receveurs. Ils ont survécu à deux rondes de coupures.

Carlin est solide défensivement et a montré une certaine propension à se rendre sur les buts lors de sa première vraie chance, dans le AAA, l'an dernier. Laforest a de la puissance, peut jouer au premier but et est un ancien joueur de troisième but, mais la défensive n'est pas son atout premier. L'avantage semble être du côté de Laforest, qui a vu beaucoup d'action au camp.

Le troisième Québécois est Steve Green, maintenant avec les Orioles. Le lanceur droitier, converti en releveur depuis quelques années, a impressionné au camp avec 4 manches sans points alloués. À sa dernière sortie, il a obtenu deux retraits au bâton durant sa manche de travail. Il n'est pas sur l'alignement de 40 joueurs, ce qui pourrait lui nuire.

Le receveur Maxime St-Pierre, qui était au camp des Royals, a été assigné cette semaine au camp des ligues mineures. Il devrait amorcer la saison au niveau AAA.

Le site de la LBEQ est le meilleur endroit pour suivre la performance des baseballeurs québécois, grâce au bon travail de Jacques Lanciault.

La trise histoire de Pete Rose

Dommage de commencer avec une histoire plutôt négative, mais bon, c'est une grosse histoire.

Je suis trop jeune pour vraiment avoir vu jouer Pete Rose, et probablement que j'aurais aimé son style. Je n'en ai donc que l'image de l'incessant plaignard qui aime jouer à la victime...

Il a finalement avoué cette semaine qu'il misait à tous les jours sur les Reds alors qu'il en était le gérant. Comme gagnant. C'est supposé être mieux. Il croyait tellement en son équipe.

Rose n'a pas tellement de crédibilité. L'encre était à peine sèche sur le document autorisant qu'il soit exclu du baseball en échange de l'arrêt de l'enquête du baseball majeur (faite par Jim Dowd) sur ses agissements qu'il clamait partout qu'il n'avait jamais misé sur le baseball. Il y a quelques années, il a finalement admis avoir déjà misé (à l'occasion) sur son sport, déballant le tout dans un livre indigeste qui ne lui a pas amené beaucoup de sympathie.

Maintenant, c'est à tous les jours qu'il misait sur les Reds. Toujours comme gagnants.

Déjà, le rapport Dowd semble le contredire. Il semble qu'à au moins une occasion il n'a pas misé sur les Reds, et il se pourrait bien qu'il ne misait jamais sur son équipe quand Mario Soto lançait. Ce qui est déjà assez grave, car ça donne un signal aux parieurs que l'équipe devrait perdre.

Rien de concluant sur le fait qu'il aille déjà misé contre les Reds, mais Dowd a déjà insinué qu'il le croyait mais n'avait pu le prouver de façon formelle.

Est-ce grave de miser pour son équipe? Pas autant que de miser contre, mais très certainement. Rose a probablement pris des décisions en tenant en compte son portefeuilles plutôt que l'équipe. Ramener un joueur blessé trop tôt ou brûler le bras d'un jeune lanceur, c'est justifiable pour gagner un pari, pas dans le cadre d'une saison de 162 matchs.

Et bien sûr, on veut pas qu'un joueur ou gérant se trouve en position délicate vis-à-vis du monde des bookies. Quand une telle personne se trouve avec d'importantes dettes de jeu, la possibilité que celle-ci se "refasse" en perdant volontairement est trop grande. Et quand il est question de l'intégrité même du sport, le fait qu'on puisse remettre en question que l'issu d'un match se décide sur le terrain, on ne peut rien tolérer.

Bienvenue!

Bien le bonjour à tous! Le printemps est à nos portes, et qui dit printemps, dit camps d'entraînement de baseball!

Atteint depuis mon enfance de cette maladie incurable qu'est la passion du baseball, la fièvre est particulièrement forte cette année pour que je démarre ce blogue.

De quoi y parlera-t-on? D'observations en vrac sur le baseball majeur, de ce qui se passe sur le terrain, mais aussi à l'extérieur. Je suivrai aussi nos joueurs québécois et l'actualité locale. Je m'intéresse aussi fortement à l'histoire de ce magnifique sport, particulièrement l'histoire québécoise. Je suis même assez fou pour participer activement à la recherche dans ce domaine. Je devrais vous en parler de temps à autre.

Comme tout bon apprenti blogueur, je me lance dans l'aventure avec enthousiasme et une forte dose de bonnes intentions. Considérez moi comme le jeune prospect qui arrive du AA et qui frappe pour ,400 au camp. Rien ne garantit que je serai plus qu'un feu de paille, mais je vais batailler fort pour faire ma niche!

Bonne lecture!